Ancienne abbaye d'Aulne | ||
![]() Vue partielle des ruines de l'église abbatiale. | ||
Existence et aspect du monastère | ||
---|---|---|
État de conservation | Abbaye en ruines | |
Autre(s) affectation(s) | Parmi les ruines, à la place des écuries, une brasserie a été construite en 1998. | |
Site web | http://www.abbayedaulne.be | |
Identité ecclésiale | ||
Culte | Culte catholique | |
Diocèse | Diocèse de Tournai | |
Type | Prieuré de moines depuis 657, puis abbaye de moines au XIIe siècle | |
Armoiries ou sceau du monastère | ||
![]() | ||
Blasonnement | « D'azur à la face d'argent surmontée de trois merlettes de même »[1] | |
Présentation monastique | ||
Fondateur | Landelin puis Ursmer de Lobbes | |
Origine de la communauté | Landelin, venu de l'abbaye de Lobbes, s'installe à Aulne pour vivre en ermite sur un terrain dont il possède l'acte de donation, son charisme attirant les candidats à la vie religieuse. | |
Ordre | Ordre de Saint-Benoît (657) puis Ordre de Citeaux (1147) | |
Historique | ||
Date(s) de la fondation | 657 | |
Personnes évoquées | La communauté d'Aulne atteint le seuil de l'autonomie vers 657 mais l'établissement tombe vite en décadence. Hydulphe de Lobbes et Pépin de Herstal font appel à Ursmer de Lobbes, disciple de Landelin, pour reprendre la tête de la communauté. | |
Essaimage | Création d'un hospice, qui ouvre en 1856, dans les bâtiments de l'abbaye, après le décès du dernier moine usufruitier. | |
Fermeture | 1794 | |
Architecture | ||
Dates de la construction | Le moulin date du XIIIe siècle. L'église et le chœur datent des XIIIe au XVe siècle. Les bâtiments claustraux, le quartier abbatial et les écuries datent du XVIIIe siècle. | |
Styles rencontrés | Ce qui subsiste de l'église est une façade gothique. | |
Protection | ![]() ![]() |
|
Localisation | ||
Pays | ![]() |
|
Région | ![]() |
|
Province | ![]() |
|
Commune | Thuin | |
Section | Gozée | |
Coordonnées | 50° 22′ 00″ nord, 4° 19′ 52″ est | |
modifier ![]() |
L'abbaye d'Aulne est une abbaye fondée en 657 et supprimée en 1794. Elle est située à Gozée, en Belgique, dans la province de Hainaut.
À l'origine, en 656, saint Landelin planta une croix à l'endroit où un monastère bénédictin sera fondé en 657. Ce monastère sera légué à l'évêché de Liège, qui en a acquis, de Charles Martel, la temporalité. En 882, les Normands remontèrent le cours de la Sambre et le prieuré d'Aulne sera ravagé, laissé à l'abandon pendant une cinquantaine d'années avant de renaître de ses cendres grâce à l'intervention de Richer, évêque de Liège.
En 1147, le monastère devient une abbaye cistercienne. Le prince-évêque de Liège Hugues de Pierrepont contribua fortement à la prospérité matérielle et spirituelle de l'abbaye, dont les privilèges s'accroissent considérablement au XIIIe siècle. En particulier, il soustrait l'abbaye d'Aulne de la mense épiscopale. Aulne devient l'une des abbayes les plus puissantes de la principauté de Liège.
Au XIVe siècle, Aulne rencontre des conditions climatiques moins favorables et doit faire face aux épidémies et aux guerres. Le XVe siècle est un siècle noir. À plusieurs reprises, les moines doivent fuir pour se protéger des affrontements entre Liégeois et troupes des ducs de Bourgogne. L'abbaye subit à chaque fois des dégâts considérables. Cependant, jusqu'au XVIIIe siècle, on assiste à la montée en puissance et au rayonnement de l'abbaye, largement reconstruite au XVe siècle et de nouveau au XVIIIe siècle, qui est le siècle d'or de l'abbaye d'Aulne.
Mais en 1794, les religieux d'Aulne fuient à l'annonce de l'arrivée des révolutionnaires français, qui pillent l'abbaye pendant plusieurs jours, la détruisent et l'incendient avec sa bibliothèque. Après le décès du dernier moine usufruitier, un hospice est créé dans les bâtiments de l'abbaye. Ce qui reste des autres bâtiments de l'abbaye est démantelé et revendu au détail. Les ruines et vestiges des bâtiments sont aujourd'hui classés au patrimoine majeur de Wallonie.