Abbaye de Corvey | |
Ouvrage ouest carolingien de l'abbatiale, et bâtiments conventuels d'époque moderne | |
Présentation | |
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Culte | Catholique. |
Type | Abbaye. |
Début de la construction | 822 |
Fin des travaux | 844, reconstruite au XVIIe siècle |
Style dominant | Carolingien. |
Protection | Patrimoine mondial (2014, Westwerk carolingien et civitas de Corvey) |
Site web | 1447 |
Géographie | |
Pays | Allemagne |
Land | Rhénanie-du-Nord-Westphalie |
Ville | Höxter |
Coordonnées | 51° 46′ 40″ nord, 9° 24′ 36″ est |
Patrimoine mondial | |
Nom du Bien | Carolingian Westwork and Civitas Corvey |
Numéro d’identification |
1447 |
Année d’inscription | |
Critères | (ii) (d), (iii) (d) et (iv) (d) |
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L’abbaye de Corvey (également Corvei, Korvei, Korvey ; lat.: Corbeia Nova, ne pas confondre avec Corbeia antiqua (Corbeia gallica) ; moyen bas-allemand: Corveyge (XVe siècle)) est un ancien monastère bénédictin situé sur la Weser dans le land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à 2 km au nord-est de Höxter, fondé vers 822 par l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, et Adalhard, abbé de Corbie en Picardie, d'où il tire son nom. Corvey était un important monastère carolingien et possédait l'une des bibliothèques les plus précieuses du pays. L'abbaye a donné de nombreux évêques.
Aux IXe et Xe siècles, l'abbaye devient un centre culturel, intellectuel et économique de la région saxonne. Après une période de crise, Corvey devint un monastère réformé au XIe siècle. Plus tard, sous le nom de « Abbaye impériale et princière de Corvey », un territoire lui est octroyé mais celui-ci perd de son importance à la fin du Moyen Âge. En tant qu'abbaye princière, Corvey appartenait au cercle impérial du Bas-Rhin-Westphalien au début de la période moderne. L'abbé avait son propre droit de vote dans le conseil impérial des princes.
Pendant la guerre de Trente Ans, l'abbaye a été gravement endommagée. À partir de la fin du XVIIe siècle, cependant, les bâtiments de l'église et du monastère ont été reconstruits dans le style baroque. Dans la période qui suivit, l'abbaye perdit de son importance et de son attrait. En 1792, le monastère est transformé en principauté épiscopale à sa propre demande. Dès 1803, l'indépendance territoriale est abolie par le Recès d'Empire, mais le diocèse subsiste jusqu'en 1825. En 1820, Corvey entre en possession du Landgrave Viktor Amadeus von Hessen-Rotenburg. Il légue ses possessions non hessoises Corvey et Ratibor à son neveu Victor, le prince héréditaire de la maison de Hohenlohe-Schillingsfürst. Lorsqu'il atteignit sa majorité en 1840, Victor accepta le titre de duc de Ratibor et prince de Corvey, renonçant à ses prétentions à l'héritage du Hohenlohe-Schillingsfürst. Corvey est resté propriété de la famille depuis[1].
Les fresques du IXe siècle de l'ouvrage ouest, créations de l'art carolingienne occidental, sont d'une importance historique architecturale. L'ancienne église abbatiale est un monument de l'art baroque. Dans le cimetière à côté de l'église se trouve la tombe de l'auteur de l'hymne national allemand, Hoffmann von Fallersleben. À l'intérieur du palais, on peut visiter la salle impériale, les salons ducaux et la bibliothèque princière riche d'environ 74 000 volumes[2].
En juin 2014, l'UNESCO a décerné à l'ouvrage ouest de l'Église catholique et à la Civitas Corvey le statut de site du patrimoine mondial[3]. Dans le château actuel, le duc, en collaboration avec la ville et le quartier, a aménagé un musée avec un programme d'animations culturelles avec des concerts et des expositions.