Action directe

Action directe
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Idéologie Anarchisme - Antifascisme Anti-impérialisme - Autonomie - Maoïsme
Objectifs Révolution prolétarienne
Statut Inactif
Fondation
Date de formation 1979
Pays d'origine France
Actions
Mode opératoire attentats à la bombe, assassinats.
Victimes (morts, blessés) trois morts par homicide avec préméditation[1] et plusieurs morts par homicide non prémédité lors d'affrontements armés (voir article).
Zone d'opération France
Période d'activité 1979-1987
Organisation
Membres ~180[2]
Financement Braquage
Groupe relié FRAP, Fraction armée rouge, Brigades rouges, Cellules communistes combattantes, NAPAP, GARI, Affiche rouge (scission exclue d'Action directe), Fraction armée révolutionnaire libanaise, CLODO, ETA, Prima Linea, GRAPO, COLP, DevSol[3]
Répression
Nombre de prisonniers Plus aucun (seuls restent détenus des membres de la scission nommée l'Affiche rouge, qui avait été exclue d'Action directe)

Action directe (AD) est un groupe terroriste communiste, issu de la lutte anti-franquiste et du mouvement autonome[4],[5].

Son existence se place dans le contexte de ce que l'on a appelé les « années de plomb », qui ont vu apparaître des mouvements tels que la Fraction armée rouge en Allemagne ou les Brigades rouges en Italie. Il emprunte son nom à la théorie anarchiste de l'« action directe ».

Ses membres ont revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Action directe est interdit pour apologie de la lutte armée par un décret du portant dissolution du groupement par l'effet de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées[6]. L'organisation est, depuis, officiellement considérée comme terroriste par les autorités françaises[7],[8]. Les derniers militants de l'organisation ont été arrêtés en 1987, puis jugés et condamnés par une formation spéciale de la cour d'assises de Paris sous les chefs d'inculpation d'assassinat de l'industriel Georges Besse, de celui de l'ingénieur général de l'armement René Audran, de tentatives d’assassinat sur le contrôleur général des armées Henri Blandin et du vice-président du Conseil national du patronat français (CNPF) Guy Brana, et des attentats contre les locaux d’Interpol et ceux de l'Union de l'Europe occidentale[9].

Selon le criminologue Jean-François Gayraud, l'organisation compta environ 200 sympathisants et militants sur huit ans d'existence[10]. Au plan international, Action directe mène notamment des actions avec les Cellules communistes combattantes (Belgique), la Fraction armée rouge (Allemagne), divers groupes armés italiens (Brigades rouges, communistes organisés pour la libération prolétarienne, Prima Linea), les Fractions armées révolutionnaires libanaises et des groupes marxistes turcs[11].

  1. «Violences politiques en France», chez l'éditeur SciencesPo Les Presses, sous la direction de Isabelle Sommier, avec la participation de Xavier Crettiez et François Audigier ; Ouvrage publié avec le concours de l'Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et des laboratoires CREM et CRUHL de l'Université de Lorraine ; 2021, Presses de la Fondation Nationale des sciences politiques.
  2. Selon la police en 1989 in (en) Michael Dartnell, Action directe: ultra-left terrorism in France, 1979-1987, Paris, , 224 p. (ISBN 0714645664, lire en ligne), p. 173
  3. (en) « Globalterrorwatch.ch », sur globalterrorwatch.ch (consulté le ).
  4. Jean-Guillaume Lanuque, « Action Directe. Anatomie d’un météore politique », sur dissidences.net, Dissidences, (consulté le )
  5. Michaël Prazan, Une histoire du terrorisme, Flammarion, 2012, p. 330
  6. Décret du 24 août 1982 portant dissolution du groupement de fait dénommé Action Directe - Journal officiel de la République française, [PDF]
  7. La France face au terrorisme : Livre blanc du Gouvernement sur la sécurité intérieure face au terrorisme - Ministère des Affaires étrangères
  8. Le Figaro, « MAM : «Je veux mettre fin à la propagande terroriste» », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  9. Edgar Roskis, « Les prisons françaises, d’Action directe aux droits communs », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  10. Jean-François Gayraud, Histoire politique d'une organisation communiste combattante, Révolution et lutte armée en France 1969-1987 - Action directe". Notes & Études de l'Institut de Criminologie 7 et 8, numéro double - octobre - décembre 1988 http://www.theyliewedie.org/ressources/biblio/fr/Anonyme_-_Revolution_et_lutte_armee_en_france.html
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :12

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