Al-Farafra

Al-Farafra
(ar) الفرافرة
Al-Farafra
Administration
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Gouvernorat Nouvelle-Vallée
Démographie
Population 10 152 hab.
Géographie
Coordonnées 27° 03′ 30″ nord, 27° 58′ 12″ est
Localisation
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Al-Farafra

L'oasis d'Al-Farafra (en arabe : الفرافرة) est la plus petite et la moins peuplée des cinq grandes oasis du désert de l'ouest en Égypte.

Carte des principales oasis d’Égypte.
Voir aussi : cartes des voies par les oasis dans l'Antiquité. Références[1] :et[2].

Elle se situe dans le désert de Libye à 300 km au nord de l'oasis d'Al-Dakhla et à 185 km au sud-ouest de l'oasis d'Al-Bahariya.

Contrairement aux autres oasis, Farafra n'est pas située au centre d'une dépression mais se déploie hors du plateau saharien, sur une plaine isolée, entourée de sable. La ville principale de l'oasis se nomme Qasr al-Farafra.

La vallée du Nil ne suffisant plus depuis la seconde moitié du XXe siècle à nourrir une population qui augmentait encore en 2015 d'1,6 million d'habitants chaque année[3], l'Etat égyptien a choisi de créer un axe fertile parallèle à la vallée du Nil en irriguant le désert grâce aux eaux souterraines. Dès les années 1950, dans le cadre du projet de la « Nouvelle Vallée » (Wadi el-Gedid) lancé par Gamal Abdel Nasser, que des terres sont réquisitionnées afin de créer une zone de terres cultivables dont le chapelet des cinq oasis du désert occidental serait l'épine dorsale. Les populations déshéritées des grandes villes et les fellahin sans terres se voient offrir des parcelles de jardins à partir de 1959. Sans doute du fait de l'échec technique de cette première tentative[4], les candidats à la nouvelle propriété ont été cependant relativement peu nombreux : moins de 150 000 personnes en 1996 et pour la plupart au bénéfice de l'oasis de Kharga[5]. Mais en 1997, Hosni Moubarak réactualise l'objectif et lance le New Valley Project ou Toshka Project qui intensifie la migration intérieure vers les oasis.

Farafra, quant à elle, ne compte pas plus de 5 000 habitants en 2002, répartis principalement dans un seul village, dont certaines parties ont des quartiers complets d’architecture traditionnelle — la culture locale et les méthodes traditionnelles de construction et d’exécution des réparations ayant été soutenues par le tourisme. Ce sont, pour une grande partie, des bédouins et des agriculteurs. Farafra vit aujourd'hui de ses dattes, de ses oliviers, de ses abricotiers et d'un peu de vigne survivante de l'Antiquité. Les oasis, encore à l'abri de la vie moderne, restent épargnées par la surpopulation, la misère et la pollution des grandes villes, mais semble-t-il, pour peu de temps encore[6],[7].

Deux sortes de sources existent à Farafra, localité qui doit son nom aux « sources jaillissantes » qui irriguent l’oasis : les eaux chaudes soufrées comme la touristique Bir Setta (source no 9), et les sources d'eau potable. Celle-ci, malgré un arrière-goût métallique, est réputée la meilleure de tout le désert libyque[8].

Le forage des puits et le creusement de canaux d'irrigation aident à créer cette nouvelle région habitable à partir des terrains arides. A son terme, le projet devrait couvrir une superficie de 42 millions d'hectares.
L'économie de ces oasis reposera, comme dans l'Antiquité, sur la culture des céréales, des dattes et des olives qui demande une savante répartition de l'eau. Mais il n'est pas certain que les générations montantes soient disposées à se satisfaire de la frugalité de cette économie et le risque de salinisation des sols et d'épuisement des nappes souterraines fossiles (non renouvelables) est inéluctable.

Et, comme les autres oasis du désert de l'ouest depuis le lancement du projet, Farafra constitue une terre d'accueil pour de nombreux Égyptiens venus du delta du Nil surpeuplé.

  1. D. Agut et J. C. Moreno-García, 2016, p. 49
  2. François-Xavier Fauvelle (dir.), 2018, p. 34
  3. (en) The New Arab & agencies, « Egypt facing population 'catastrophe' », sur newarab.com, (consulté le ).
  4. « La Nouvelle Vallée ou l'échec de la mise en oeuvre d'un projet de développement nassérien », L'Afrique et l'Asie modernes,‎ 1978 p. 30-39 (lire en ligne)
  5. « Les "vastes solitudes" du désert libyque », sur Passion égyptienne, (consulté le ).
  6. « qasr-al-farafra », sur Egypt Travel (consulté le ).
  7. « Trop d'eau en plein désert ? », Géo,‎ (lire en ligne)
  8. « Oasis à Farafrah », sur BnF-Les Essentiels (consulté le ).

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