Alceste (Gluck)

Alceste
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La Mort d'Alceste par Pierre Peyron.
Musique Christoph Willibald Gluck
Livret Ranieri de' Calzabigi
Création
Burgtheater à Vienne
Création
française

Académie Royale de Musique

Alceste[1] est une tragédie en musique en trois actes, composé par Christoph Willibald Gluck sur un livret de Ranieri de' Calzabigi[2] et créé le au Burgtheater à Vienne[2].
Gluck en écrit également une version en langue française[3], dans une adaptation de Le Bland du Roullet, créée neuf ans plus tard, le , au Palais-Royal à Paris, par l'Académie Royale de Musique[2].

Le livret s'appuie sur la pièce d'Euripide Alceste.
Le sujet a déjà été traité en 1674 par Lully, dans sa tragédie lyrique Alceste ou le Triomphe d'Alcide.

Cette œuvre n'a pas connu le succès d'Orfeo ed Euridice, pourtant produit par la même équipe, en raison de la faiblesse de l'action dramatique.
Les deux versions, italienne (la « version viennoise ») et française (la « version parisienne »), sont très différentes.
La version de Paris est pratiquement une nouvelle œuvre. Le changement de langue impose d'adapter la musique à la déclamation du français, et la musique de certaines scènes subit de profonds remaniements, Gluck ajoutant de nombreux airs et renforçant le rôle de l'orchestre. Certains de ces changements sont effectués sur le conseil de Jean-Jacques Rousseau, grand admirateur de Gluck. Par ailleurs, du Roullet supprime trois personnages et en rend deux muets, mais rétablit Hercule (présent chez Euripide, mais ne figurant pas dans la version italienne), introduit des coryphées et condense les scènes.
Le public parisien boude cette Alceste, jusqu'à l'ajout par Gluck d'un ballet final. La version parisienne est considérée comme très supérieure à la version viennoise et c'est cette version, souvent traduite en allemand, en italien ou en anglais, qui est jouée, aussi bien au XIXe qu'au XXe siècle, sur les principales scènes d'opéra.

Après la première représentation, Gluck écrit : « Il n'y a point de temps pour elle ; j'affirme qu'elle plaira également dans deux cents ans. »

  1. (Wq. 37 in Alfred Wotquenne Catalogue thématique des œuvres de Chr. W. v. Gluck, Breitkopf & Härtel, Leipzig 1904)
  2. a b et c Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-2136-0017-8), p. 489
  3. (Wq. 44)

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