Animus in consulendo liber ( en latin : « Un esprit libre dans la délibération ») est la devise de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord[1]. L'expression est tirée de La Conjuration de Catilina écrite par l'historien romain Salluste, et traduite par Charles Anthon[2].
La devise a été choisie par le doyen du Conseil de l'OTAN, André de Staercke, pour refléter l'esprit de réflexion et de consultation pensés par le secrétaire général de l'OTAN de l'époque, Paul-Henri Spaak[3]. De Staercke a emprunté cette citation lors de sa visite au Palais du Premier Magistrat à San Gimignano, où « animus in consulendo liber » était gravé sur le siège du Magistrat[4].
La devise est affichée sur le mur de la salle principale du conseil au siège de l'OTAN à Bruxelles, derrière le siège du président.
Le contexte original de la phrase de Salluste, qui cite le discours de Caton d'Utique au Sénat romain, est le suivant : « sed alia fuere, quae illos magnos fecere, quae nobis nulla sunt: domi industria, foris iustum imperium, animus in consulendo liber, neque delicto neque lubidini obnoxius ». En français : « Mais il y avait d'autres qualités qui les ont rendus grands [nos ancêtres], que nous ne possédons pas du tout : l'efficacité au pays, un gouvernement juste à l'étranger, dans les conseils un esprit indépendant exempt de culpabilité ou de passion »[5].
Dans l'Université Paris Dauphine, ancien siège de l'OTAN, est inscrit dans le hall des amphithéâtres cette devise qui rappelle aux étudiants l'ancienne fonction de ce bâtiment[6].