L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui considère l’humain comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine.
Aristote fut le premier à en développer la théorie en même temps que celle du géocentrisme, conception scientifique qui, elle, a prévalu jusqu'au XVIe siècle et selon laquelle la Terre était le centre de l'univers.
Quand Johannes Kepler et Tycho Brahe sont parvenus à faire admettre les idées de Nicolas Copernic et Galilée selon lesquelles la Terre n'est pas au centre de l'Univers (donc les hommes non plus), l'approche géocentriste a été abandonnée.
L'anthropocentrisme, en revanche, se prolonge encore aujourd'hui sur le plan philosophique et moral avec l'humanisme, idéologie à laquelle il est étroitement lié (et avec laquelle on le confond souvent), qui assigne à l'homme le rôle de mètre-étalon pour mesurer toute chose ou phénomène.
Les conceptions du monde qui lui sont directement opposées sont le théocentrisme (selon lequel Dieu occupe le rôle central de la vie, ayant « existé » avant sa création et pouvant demeurer après son extinction) et le biocentrisme (où le rôle central est attribué à la nature, Dieu en étant absent et l'homme n'apparaissant que comme simple figurant, de passage et sans position hiérarchique par rapport aux autres espèces).