Apollon | |
Dieu de la religion grecque antique | |
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Apollon du Belvédère, copie romaine d'un original du IVe siècle av. J.-C. de Léocharès, musée Pio-Clementino. | |
Caractéristiques | |
Autre(s) nom(s) | Phébus (à Rome), Léandre |
Fonction principale | Dieu du soleil et de la lumière, du chant, de la musique, de la poésie, des purifications, de la guérison, du tir à l'arc. |
Fonction secondaire | Dieu des prophéties, de la vérité, des mathématiques, de la logique |
Résidence | Mont Olympe |
Lieu d'origine | Grèce |
Période d'origine | Antiquité |
Groupe divin | Divinités olympiennes |
Équivalent(s) | Apulu, Apaliunas (en), Bélénos |
Région de culte | Delphes |
Famille | |
Père | Zeus |
Mère | Léto |
Fratrie | Artémis (sœur jumelle), Arès, Héphaïstos, Athéna, Hermès, Dionysos et nombreux demi-frère et sœurs par son père Zeus |
Premier conjoint | Calliope |
• Enfant(s) | Ialémos, Linos, Orphée |
Deuxième conjoint | Coronis |
• Enfant(s) | Asclépios |
Troisième conjoint | Cyrène |
• Enfant(s) | Aristée |
Quatrième conjoint | Hyacinthe |
Cinquième conjoint | Cyparisse |
Sixième conjoint | Uranie |
• Enfant(s) | Hyménée |
Septième conjoint | Chioné |
• Enfant(s) | Philammon |
Huitième conjoint | Thalie |
• Enfant(s) | Corybantes |
Neuvième conjoint | Acacallis |
• Enfant(s) | Naxos , Milétos , Amphitémis |
Dixième conjoint | Hyrié |
• Enfant(s) | Cycnos |
Onzième conjoint | Manto |
• Enfant(s) | Mopsos |
Douzième conjoint | Thyia |
• Enfant(s) | Delphos |
Treizième conjoint | inconnue, peut-être Mnémosyne |
• Enfant(s) | les jeunes muses (Céphisso, Apollonis, et Borysthenis (en)) |
Symboles | |
Attribut(s) | Arc, lyre, la flûte, les cornes de bovidés et le trépied |
Animal | le corbeau, le cygne, le coq, le loup et le serpent |
Végétal | le laurier |
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Apollon Écouter (en grec ancien : Ἀπόλλων / Apóllōn, en latin : Apollo) est, dans la religion grecque antique, le dieu des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière. Il est conducteur des neuf muses. Apollon est également le dieu des purifications et de la guérison, mais peut apporter la peste par son arc ; enfin, c'est l'un des principaux dieux capables de divination, consulté, entre autres, à Delphes, où ses oracles étaient rendus par la Pythie de Delphes. Il a aussi été honoré par les Romains, qui l'ont adopté très rapidement sans changer son nom. Dès le Ve siècle av. J.-C., ils l'adoptèrent pour ses pouvoirs guérisseurs et lui élevèrent des temples.
Il est fréquemment représenté avec son arc et ses flèches, ou encore avec une cithare, voire une lyre : on le qualifie alors de « citharède »[1]. Il est également appelé « musagète » (« celui qui conduit les muses »). Le surnom de « Loxias », « l'Oblique », lui est attribué à cause de l'ambiguïté de ses oracles. Il apparaît dans de nombreux mythes grecs.
Apollon devient au Moyen Âge puis à l'époque moderne un dieu solaire, patron de la musique et des arts. Au XIXe siècle, et en particulier dans La Naissance de la tragédie de Friedrich Nietzsche[2], il symbolise la raison, la clarté et l'ordre, considérés comme caractéristiques de l'« esprit grec », par opposition à la démesure et à l'enthousiasme dionysiaques. Ainsi, on a pu écrire de lui qu'il est « le plus grec de tous les dieux[3] » et qu'« aucun autre dieu n'a joué un rôle comparable dans le développement du mode de vie grec[4] ». Il reste l'un des dieux auquel l'on a élevé le plus de temples et consacré le plus de cultes[5].