Les bantoustans étaient les régions créées durant la période d'apartheid en Afrique du Sud et au Sud-Ouest africain, réservées aux populations noires et qui jouissaient à des degrés divers d'une certaine autonomie. En 1970, les bantoustans furent rebaptisés tuisland (en afrikaans) ou homelands (en anglais) par les autorités, les deux termes signifiant « foyers nationaux ».
Le terme bantoustan provient de l'accolement du mot bantou bantu (signifiant « gens, peuple ») représentant également un grand groupe ethnique, au suffixe persan -stan (signifiant « terre de »). Bantoustan signifie donc la « terre des peuples ».
Aujourd'hui, le terme bantoustan désigne, par extension, à travers le monde, toute enclave ethnique où des minorités autochtones discriminées dénoncent avoir été parquées après l'accaparement de leurs terres originelles, comme les Palestiniens de la Bande de Gaza[1] ou les Amérindiens des réserves aux États-Unis et au Canada[2].