Basilique Saint-Eutrope de Saintes | |
Présentation | |
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Culte | Catholique |
Dédicataire | Saint Eutrope de Saintes |
Type | Basilique mineure depuis 1886 |
Rattachement | Diocèse de La Rochelle et Saintes |
Début de la construction | 1081 |
Fin des travaux | XVe siècle |
Style dominant | Roman Gothique flamboyant |
Protection | Patrimoine mondial (1998) Classé MH (1840) |
Site web | Paroisses de Saintes |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente-Maritime |
Ville | Saintes |
Coordonnées | 45° 44′ 36″ nord, 0° 38′ 29″ ouest |
Patrimoine mondial | |
Site du Bien | Chemins de Compostelle en France |
Numéro d’identification |
868-065 |
Année d’inscription | |
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La basilique Saint-Eutrope de Saintes est un des principaux sanctuaires catholiques de la ville de Saintes, dans le département français de la Charente-Maritime et le diocèse de La Rochelle et Saintes. Le , un bref apostolique du pape Léon XIII érige l'église en basilique mineure[1].
Fondée en 1081, à l'instigation du duc d'Aquitaine et comte de Poitou Guillaume VIII d'Aquitaine, consacrée par le pape Urbain II en 1096, elle honore saint Eutrope de Saintes, martyr, premier évêque et évangélisateur de la région. Son tombeau, déposé dans la crypte, est visité depuis cette époque par de nombreux pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. L'abbaye de Cluny, à qui l'église est confiée dès l'origine, favorise l'implantation d'un prieuré comptant jusqu'à une vingtaine de moines, chargés de la célébration du culte et de l'organisation du pèlerinage. La Révolution française entraîne la fermeture définitive du prieuré.
L'église, considérée comme vétuste par le préfet Ferdinand Guillemardet, est amputée de sa nef en 1803. Jusqu'alors, Saint-Eutrope était un des plus grands édifices religieux de la région : sa nef couvrait tout le parvis actuel. Elle était aussi un des plus originaux, du fait de sa division en église haute et église basse, avec système d'escaliers se rejoignant au centre du vaisseau qui permettaient une circulation aisée des pèlerins.
Chef-d'œuvre de l'art roman saintongeais, l'église Saint-Eutrope incorpore également des éléments d'autres styles, tels la flèche (XVe siècle), pur produit du gothique flamboyant, construite grâce à une donation du roi de France Louis XI. Œuvre de l'architecte Jean Lebas (également maître de chantier de la basilique Saint-Michel de Bordeaux), elle culmine à près de 80 mètres. Le chœur, gothique lui aussi, date du XVIe siècle, et la façade actuelle, pastiche roman d'une grande sobriété, date du XIXe siècle. La basilique conserve de nombreux chapiteaux romans extrêmement soignés et une série de vitraux issus des ateliers Gesta, de Toulouse, Dagrant, de Bordeaux, et Léglise, de Paris.
La basilique fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2]. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France[3].