Bataille de Talas

Bataille de Talas
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Bataille de Talas.
Informations générales
Date
Lieu Talas, Kazakhstan, Kirghizistan[1]
Issue Victoire du califat abbasside
Belligérants
Califat abbasside
Empire du Tibet[2],[3],[4],[5]
Dynastie Tang
Ferghana
mercenaires Karlouks (font défection au profit des Abbasides au cours de la bataille)
Commandants
Abu Muslim
Ziyad ibn Salih[6],[7]
Gao Xianzhi (en)
Li Siye (en)
Duan Xiushi (en)[6]
Forces en présence

40 000 hommes selon les Abbassides

200 000 hommes selon les Chinois[8]

150 000 hommes selon les Abbassides

30 000 hommes selon les Chinois[9],[10]
Pertes
30 000 - 50 000 20 000–30 000[10]

Conquête musulmane de la Transoxiane

Coordonnées 42° 31′ 30″ nord, 72° 14′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Kazakhstan
(Voir situation sur carte : Kazakhstan)
Bataille de Talas

La bataille de Talas, bataille de la rivière Talas ou encore bataille d'Artlakh (en chinois traditionnel : 怛羅斯戰役 ; en arabe : معركة نهر طلاس) a lieu en sur les rives de la rivière Talas (dans l'actuel Kirghizistan), près de la ville de Taraz (dans l'actuel Kazakhstan). Elle oppose les troupes du califat abbasside, soutenues par des contingents tibétains de l'empereur Tridé Tsuktsen, à celles de l'armée chinoise de la dynastie Tang. Celle-ci, dirigée par Tang Xuanzong, lutte alors pour le contrôle de la région de Syr-Daria en Asie centrale.

Après plusieurs jours d'impasse, le cours de la bataille change lorsque les mercenaires karlouks initialement alliés aux Tang font défection au profit des Abbassides, ce qui a renversé le rapport de forces, entraînant une déroute des Tang.

Cette défaite marque la fin de l'expansion des Tang vers l'Ouest et permet aux musulmans de prendre le contrôle de la Transoxiane pour les quatre siècles suivants. Le contrôle de cette région est économiquement bénéfique pour les Abbassides, car elle se trouve sur la route de la soie.

Les historiens se demandent si les prisonniers chinois capturés lors de cette bataille ont amené les techniques de fabrication du papier au Moyen-Orient, d'où elles se sont finalement répandues en Europe[11].

  1. Bai, pp. 210–19.
  2. Bulliet et al. Johnson, p. 286.
  3. Wink 2002, p. 68.
  4. Wink 1997, p. 68.
  5. Chaliand 2004, p. 31.
  6. a et b Bai, pp. 224–25.
  7. Bartold, pp. 180–96.
  8. Bai, p. 225-26.
  9. « Saudi Aramco World : The Battle of Talas », sur saudiaramcoworld.com (consulté le ).
  10. a et b Le nombre de soldats Chinois déployés dans le Protectorat Général pour Pacifier L'Ouest ne dépasse jamais 30 000 entre 692 et 726. Cependant, le Tongdian (801), le plus ancien récit existant de la bataille, estime les pertes à 30 000 morts, alors que le Tangshu (945) parle de 20 000 morts, probablement en incluant les mercenaires (Bai 2003, pp. 224–25). Le plus ancien récit arabe de la bataille est celui que l'on trouve dans le Al-Kamil fi al-Tarikh (1231) qui rapporte que les Chinois ont perdu 100 000 soldats lors de cette bataille (50 000 morts et 20 000 prisonniers). Cependant, Bartold considère que ces chiffres sont exagérés (Xue 1998, pp. 256–57; Bartold 1992, pp. 195–96).
  11. « The Battle of Talas, In Our Time », sur BBC Radio 4 (consulté le )

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