Représentation d'une boma dans la forêt. Il s'agit ici d'un village fortifié. Cette gravure est publiée à Paris en 1892 dans le journal Tour du Monde pour illustrer un article sur l'expédition Stairs[1].Boma (en l'espèce une résidence clôturée) de M'Siri, dirigeant du royaume Yeke à Bunkeya (actuelle république démocratique du Congo), gravure de 1892.Boma faite en branches d'acacia dans une zone rurale du comté d'Isiolo au Kenya, en 2018.Se protéger du lion : « Le lion ne peut pénétrer dans la boma à moins de sauter et de pénétrer par le haut », illustration de John T. McCutcheon, dessinateur pour le Chicago Tribune, 1910.Boma maasaï dans l'aire de conservation du Ngorongoro en Tanzanie.
Une (ou un[note 1]) boma est un enclos à bétail, un enclos communautaire, un corral, au sens d'une enceinte close ; lorsqu'elle est fortifiée et destinée à l'habitat humain, elle désigne ce qui peut prendre la forme d'un fortin voire d'un fort, et désigne aussi, dans l'Afrique des Grands Lacs et plus largement en Afrique centrale et australe, le bureau d'un gouvernement local. Le terme est associé avec la notion de prise de décision par une communauté. On retrouve le terme dans beaucoup de langues africaines ainsi dans diverses variétés de français, anglais et allemand parlées en Afrique.
En tant qu'enclos à bétail, une boma est l'équivalent d'un kraal. Le premier terme est utilisé dans les régions influencées par le swahili, et le second dans les régions influencées par l'afrikaans. En tant que camp ou village fortifié les bomas se rencontrent fréquemment en Afrique aux XVIIIe et XIXe siècles et sont construites tant par les Africains que par les colonisateurs. La boma va donc de l'enceinte fortement fortifiée et soigneusement construite jusqu'aux constructions provisoires servant d'abri pour une nuit, comme montré dans les illustrations. Elles sont souvent évoquées par les explorateurs européens tels John A. Hunter et Henry Morton Stanley[2],[3],[4].
↑René de Pont-Jest, « L'Expédition du Katanga, d'après les notes de voyage du marquis Christian de Bonchamps », Le Tour du Monde, (lire en ligne)
↑(en) John G. Hunter, White Hunter, Long Beach, Californie, Safari Press, , 282 p. (ISBN1-57157-122-1)
↑(en) Henry M. Stanley, Through the Dark Continent, or, The sources of the Nile around the Great Lakes of equatorial Africa and down the Livingstone River to the Atlantic Ocean, New York, Dover Publications, (ISBN0-486-25667-7)
↑(en) Henry M. Stanley, How I Found Livingstone; travels, adventures, and discoveres in Central Africa, including an account of four months' residence with Dr. Livingstone, by Henry M. Stanley, HardPress Publishing, (ISBN978-1-4076-3041-0 et 1-4076-3041-5)
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