Satrape du Collège de 'Pataphysique | |
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à partir du |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Ville d'Avray (d) |
Nom de naissance |
Boris Paul Vian |
Pseudonyme | |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Hoche (jusqu'en ) Lycée Condorcet () École centrale Paris (- |
Activités | |
Fratrie |
Alain Vian (d) |
Conjoints |
Michelle Léglise (de à ) Ursula Kübler (de à ) |
Enfants |
Patrick Vian Carole Vian (d) |
A travaillé pour | |
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Discographie |
Boris Vian, né le à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise) et mort le à Paris 7e[1], est un écrivain, poète, parolier, ingénieur, chanteur, critique musical, musicien de jazz (trompettiste) et directeur artistique français.
Ingénieur formé à l'École centrale, Vian s'est aussi adonné aux activités de scénariste, de traducteur (anglais américain), de conférencier, d'acteur et de peintre.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié plusieurs romans dans le style américain, parmi lesquels J'irai cracher sur vos tombes qui fit scandale et lui valut un procès retentissant. Si les écrits de Vernon Sullivan ont attiré à Boris Vian des ennuis avec la justice et le fisc, ils l'ont enrichi à tel point qu'il disait que Vernon Sullivan faisait vivre Boris Vian. Il a utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, comme Bison Ravi ou Brisavion, pour signer une multitude d'écrits.
Boris Vian a pratiqué plusieurs genres littéraires : poésie, documents, chroniques, nouvelles, pièces de théâtre et scénarios pour le cinéma. Son œuvre est une mine dans laquelle on continue de découvrir au XXIe siècle de nouveaux manuscrits. Sa bibliographie reste difficile à dater, lui-même ne datant pas toujours ses manuscrits. Ainsi, Noël Arnaud dans les Vies parallèles de Boris Vian, et Claude J. Rameil qui ont fait des recherches poussées, ne donnent pas les mêmes dates que les proches de l'auteur sur l'année de publication d' œuvres comme les Cent sonnets.
Il est également l'auteur de peintures, de dessins et de croquis, exposés en annexe de La Nouvelle Revue française en 1946. Une exposition à la Bibliothèque nationale de France lui a été consacrée en 2011-2012.
Pendant quinze ans, il a promu le jazz, qu'il a pratiqué dès 1937 au Hot Club de France. Ses chroniques, parues dans Combat, Jazz-hot, Arts, ont été rassemblées en 1982 : Écrits sur le jazz. Il a créé les quarante-huit émissions radiophoniques Jazz in Paris, dont les textes, en anglais et en français, étaient destinés à une radio new-yorkaise , et dont les manuscrits ont été rassemblés en édition bilingue en 1996.
Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, est saluée à partir de 1960-1970. L'Écume des jours avec ses jeux de langage et ses personnages à clef, est devenu un classique, étudié dans les collèges et lycées.
« Si, au cours de sa brève existence, il a multiplié les activités les plus diverses, son nom s'inscrit aujourd'hui parmi les plus significatifs de la littérature française[2]. »
Réputé pessimiste, Boris Vian adorait l'absurde, la fête et le jeu. Il est l'inventeur de mots et de systèmes parmi lesquels figurent des machines imaginaires et des mots, devenus courants. Mais il a élaboré des projets d'inventions véritables lorsqu'il étudiait à l'École centrale Paris. Sa machine imaginaire la plus célèbre est restée le pianocktail[note 1], instrument à faire des boissons tout en se laissant porter par la musique[note 2].
Il meurt en 1959 (à 39 ans) à la suite d'un accident cardiaque survenu lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre J'irai cracher sur vos tombes. Adepte d'Alfred Jarry et d'une certaine forme de surréalisme, son adhésion au Collège de 'Pataphysique fit de lui un Satrape auquel le collège rend hommage en annonçant la mort apparente du « Transcendant Satrape ».
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