Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Catherine Thomson Hogarth |
Pseudonyme |
Lady Maria Clutterbuck |
Nationalité | |
Domiciles |
Musée Charles-Dickens (- |
Activité | |
Famille |
Dickens family (en) |
Père |
George Hogarth (en) |
Mère |
Georgina Thomson (d) |
Fratrie |
Mary Scott Hogarth (sœur cadette) Georgina Hogarth (sœur cadette) |
Conjoint |
Charles Dickens (de à ) |
Enfants |
Catherine Thompson Hogarth (['kæθrin 'tɒmsən 'həʊgɑːθ]) dite « Kate » (['keit]) (Édimbourg[2], - Londres, ) a été l'épouse de l'écrivain anglais Charles Dickens[3], avec lequel elle a eu dix enfants[4].
Catherine et Charles ont vécu vingt-deux ans sous le régime matrimonial avant que ne s'officialise leur séparation. Sur son lit de mort en 1879, soit neuf ans après le décès de son mari, Catherine a confié les lettres qu'elle avait reçues de lui à sa fille Kate (Katey), avec pour mission de les déposer au British Museum[5], afin, a-t-elle ajouté, que « le monde sache qu'il m'a un jour aimée » (« Give these to the British Museum, that the world may know he loved me once »)[6]. Ainsi, grâce à elle, alors que Dickens a détruit beaucoup de ses documents personnels, une partie de la correspondance privée du romancier se trouve au British Museum, encore que d'autres lettres soient conservées dans diverses bibliothèques, en particulier à la New York Public Library[7].
Catherine et Charles Dickens ont souvent voyagé ensemble, en Grande-Bretagne, en Écosse en particulier, ou en Europe (France, Suisse et Italie). Mrs Dickens a également accompagné son mari aux États-Unis lors de son premier séjour en 1842.
Si les premières années du mariage ont été heureuses, la mésentente s'est peu à peu instaurée et s'est accentuée au fil du temps ; elle a été portée à son comble en 1858, après la rencontre de Dickens avec la jeune actrice Ellen Ternan, dont il a fait, bien qu'il l'ait toujours nié, sa maîtresse. Cette liaison, gardée clandestine, s'est poursuivie, comme l'a montré Claire Tomalin, jusqu'à la mort du romancier en 1870[8]. La séparation entre Catherine et Charles a été douloureuse, Mrs Dickens devant quitter sans retour le foyer familial avec l'aîné de ses enfants, Charles Dickens Jr (Charley), le seul ayant accepté de la suivre.
Si la critique a longtemps présenté Catherine Hogarth Dickens comme une personne fade et insignifiante, les travaux récents, ceux de Michael Slater et Claire Tomalin en particulier (cités en bibliographie), la révèlent bien différente : enjouée, éprise de culture, mais totalement dominée par la personnalité de son mari. Un ouvrage de Lillian Nayder s’inscrit dans cette même veine, montrant au travers de Catherine « à quel statut débilitant sont réduites les femmes de l’époque victorienne, à quel point l’écrivain pouvait être autoritaire avec celles de sa famille, comment il a anéanti l’une d’elles, qui n’avait rien fait pour mériter sa cruauté »[9],[10].