Chie Nakane

Chie Nakane
Biographie
Naissance
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Tokyo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
TokyoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
中根千枝Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Anthropologue, écrivaine, compilatriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Membre de
Distinctions

Chie Nakane (中根 千枝, Nakane Chie?), née le à Tokyo et morte le dans la même ville[1], est une anthropologue, aujourd'hui professeur émérite de l'université de Tokyo. Sa spécialité est l'organisation de la société de l'Inde, du Tibet et du Japon. Chie Nakane est la première femme à avoir reçu un poste de professeur à l'université de Tokyo et s'est vu décerner le Bunkakunshō (文化勲章) ou « Ordre de la Culture ». Elle est également membre honoraire de l'Association anthropologique et ethnologique de Grande-Bretagne et de l'Association internationale d'anthropologie d'ethnologie.

Elle est diplômée de l'école technique préparatoire Tsuda et de l'université de Tokyo, et a également étudié à l'université de Londres.

Son ouvrage de 1967, Tate-shakai no Ningen-kankei (タテ社会の人間関係, « Relations humaines dans une société verticale ») est un succès d'édition vendu à plus d'un million d'exemplaires (1 120 000 au Japon en ) et traduit en treize langues.

Elle fait partie des principaux représentants du discours du « Nihonjinron » (日本人論), ensemble de thèses prônant le caractère unique du Japon et du peuple japonais, qui échapperait à toute comparaison avec ses homologues étrangers, voire à toute compréhension par les non-Japonais, et qui met l'accent sur le caractère homogène, racial, du peuple japonais. « Les Japonais » sont en effet considérés par les tenants de ce discours comme un vaste bloc indivisible et unique, dans lequel le conflit et le débat contradictoire serait inexistant. Cette vision a été critiquée par de nombreux sociologues et historiens, comme Jean-Marie Bouissou (voir L'Envers du consensus) par exemple ou encore par l'historien japonais Amino Yoshihiko qui se propose de déconstruire les mythes liés au Nihonjinron (notamment dans son ouvrage Qu'est-ce que le Japon, 日本とは何か, non traduit en français). Ils affirment tous deux dans leurs ouvrages respectifs qu'il convient de se méfier de toute analyse fondée sur le postulat de la spécificité, ou même de l'unicité, du peuple japonais par rapport aux autres peuples. Oguma Eiji également, dans une étude volumineuse, met l'accent sur le caractère erroné de la vision d'un peuple japonais « homogène » dans son livre, traduit en anglais, Les Origines du mythe de la Nation homogène (単一民族神話の起源).

  1. (en) Anonym, « Chie Nakane, a social anthropologist, died 94 years old | tellerreport.com », sur www.tellerreport.com (consulté le )

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