Titre | Constitution de l’an III |
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Pays |
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Langue(s) officielle(s) | français |
Type | constitution |
Branche | droit constitutionnel |
Rédacteur(s) |
commission des Onze : |
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Régime | Première République |
Législature |
Convention nationale (Convention thermidorienne) |
Adoption | 5 fructidor an III () |
Promulgation | (jour de la Révolution an III) |
Entrée en vigueur |
(jour de la Révolution an III) (pour les dispositions d’effet immédiat) (4 brumaire de l'an IV) (début de la mise en place des institutions) |
Suspension | (19 brumaire de l'an VIII) |
Abrogation | (22 frimaire de l'an VIII) |
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La Constitution de la République française du 5 fructidor an III (22 août 1795) est la constitution de la Première République française qui fonde le Directoire.
Adoptée par la Convention thermidorienne le 5 fructidor an III (), approuvée par plébiscite le (20 fructidor de l'an III), elle est promulguée par une loi du 6e jour complémentaire an III (), qui la proclame loi fondamentale de l’État[2]. Elle a pour préambule la Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen de 1795. Sa promulgation est suivie par celle d'un nouveau code pénal, le Code des délits et des peines (1795).
La Constitution du 5 fructidor an III est la première constitution républicaine appliquée en France. Elle est la deuxième constitution adoptée par la Convention nationale après la Constitution du 24 juin 1793, qui n'a jamais été appliquée. Enfin, il s'agit du troisième projet de constitution discuté à la Convention après le projet de constitution girondine proposé par Nicolas de Condorcet le 15 et le 16 février 1793.
La constitution de l'an III entre en vigueur en brumaire an IV avec la mise en place des nouveaux pouvoirs : le 4 brumaire (), la Convention se sépare ; le 8 (), le Conseil des Anciens et celui des Cinq-Cents déclarent être définitivement constitués ; le 10 (), le premier directoire est nommé.
Elle est suspendue le , lendemain du coup d'État du 18 Brumaire, par une résolution du Conseil des Anciens qui établit le Consulat provisoire, avant d'être abrogée par la constitution du 22 frimaire an VIII () qui établit le Consulat décennal.
Parfois surnommée la « Constitution de la peur »[3] selon le mot de l'historien Pierre Gaxotte[4],[5], la constitution de l'an III est, avec ses 377 articles, la plus longue constitution de l'histoire constitutionnelle française[4],[6].
Les républiques sœurs ont eu des constitutions calquées sur celle de l'an III[7].