Un couvent de la Madeleine, également appelé « blanchisserie Madeleine » (en anglais, Magdalene asylum, généralement connu en Irlande sous le terme de Magdalene laundry) désigne une institution à l'origine protestante mais surtout catholique[1], destinée en principe à la rééducation de « femmes perdues » (fallen women), de « femmes de mœurs légères ».
La première institution de la Madeleine est fondée en 1758 à Whitechapel, en Angleterre[2]. Un asile similaire est situé sur Leeson Street à Dublin en Irlande, fondé le 11 juin 1765 par Lady Arabella Denny[3]. Des blanchisseries de la Madeleine fonctionnent au Royaume-Uni, en Irlande, en Suède, au Canada, aux États-Unis et en Australie, jusqu'au XXe siècle[4]
Les errements de ces institutions incarnent l'abus du travail de jeunes et d'enfants par les pouvoirs publics en Irlande, parmi d'autres dysfonctionnements généralisés des institutions destinées à recevoir la jeunesse. Bon nombre de ces « blanchisseries » sont exploitées comme des maisons de travail pénitentiaires, leurs régimes stricts étant souvent plus sévères que ceux des prisons. De 1922 à 1996, environ 10 000 femmes rejetées par la société y furent enfermées. Celles-ci, souvent adolescentes, étaient placées dans ces institutions, parfois pour un motif futile, où elles étaient contraintes de travailler sous la direction de nonnes[5].
Les estimations font état d'environ 30 000 femmes y ayant séjourné[6], le plus souvent contre leur volonté. Le dernier couvent de la Madeleine en Irlande fut fermé le [4].
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