La culture sourde est l'ensemble des représentations, savoirs, pratiques, règles sociales, comportements et valeurs propres au groupe social constitué par les communautés de Sourds, c'est-à-dire l'ensemble des personnes atteintes de surdité ainsi que leurs proches qui communiquent avec eux en utilisant une langue des signes et partagent un même référentiel culturel, de mêmes lieux associatifs, de mêmes coutumes.
Selon Yves Delaporte, alors que les entendants définissent les sourds en fonction de leur déficit auditif, les sourds eux-mêmes distinguent les individus en fonction de leur mode de communication : ceux qui communiquent à l'aide des signes, et les autres[1]. Selon ce point de vue, il s'agit donc d'une différence culturelle et non d'une déficience physiologique ; en effet, certains malentendants équipés de prothèses auditives et ayant eu une rééducation orthophonique oraliste participent davantage à la culture entendante, et peuvent même ne pas avoir intégré la culture sourde, s'ils n'ont pas ou peu appris la langue des signes et vécu presque exclusivement avec des entendants ; au contraire, un entendant ayant des parents sourds peut avoir appris la langue des signes en tant que langue maternelle et avoir vécu principalement dans un environnement social de culture sourde.