↑D'après la Grande ordonnance de Louis IX, c'est l'archevêque de Reims qui ceint au roi l'épée « avec son baudrier, qui la tire ensuite de ce fourreau pour la déposer une deuxième fois sur l'autel et pour la lui redonner ; le roi la place encore sur l'autel et l'évêque la lui remet ; enfin, le nouveau monarque la donne à son sénéchal qui la portera devant lui pendant toute la cérémonie. La signification théocratique de cette tradition du glaive est patente. Selon Jacques Le Goff, elle « fait du roi le bras séculier de l'Église » ». Cf Martin Aurell, « L'épée, l'autel et le perron : théocratie et légende arthurienne (XIIe – XIIIe siècles) », in Armes et jeux militaires (XIIe – XVe siècles), dir. Catalina Girbea, 2016, p. 40