En psychologie, la dissociation est une « séparation fonctionnelle entre des éléments psychiques ou mentaux qui sont habituellement réunis[1] ». Ainsi, la prise en compte de la réalité et du vécu est inhibée (pensée, jugement, sentiment), de façon temporaire ou durable, pour supporter un traumatisme psychique.
On oppose la dissociation à la psychose qui est une perte de contact avec la réalité, et on distingue plusieurs niveaux de dissociation :
Mais on distingue aussi différents types de dissociations, notamment relativement à :
Le DSM V ajoute encore la fugue dissociative et le trouble dissociatif non spécifié, mais il existe en fait une grande diversité de dissociations, qui forment un continuum[2], depuis le simple détachement de l'environnement immédiat à un refoulement des ressentis physiques et émotionnels[3]. Dans les cas les plus bénins, la dissociation peut être vue comme un mécanisme de défense qui apparaît en cherchant à maîtriser, minimiser ou supporter un stress, y compris l'ennui ou le conflit. À l'opposé dans ce continuum, on trouve la rêverie et enfin les états modifiés de conscience.
Certaines incapacités dissociatives impliquent l'amnésie, tandis que d'autres ne l'impliquent pas[4]. On distingue les cas de syndrome dissociatif (schizophrénie) et les troubles dissociatifs (amnésie, dépersonnalisation, déréalisation, trouble dissociatif de l'identité).