En sémiologie psychiatrique, la douleur morale (ou douleur psychologique) correspond à un état de détresse psychique observé dans les dépressions profondes.
Cette forme de douleur fait partie des douleurs sans lésion identifiable) ; Cet état psychique et émotionnel est perçu par le patient comme sans fin et psychiquement très douloureux voire insoutenable dans les cas extrêmes[1]. La douleur psychique est parfois vécu comme une douleur physique réelle, ou par ailleurs associés à des douleurs physiques (qui ont pu causer ou favoriser une situation dépressive) ; « La douleur, symptôme de dépression, est retrouvée chez 92 % des patients hospitalisés pour dépression. En médecine ambulatoire, on retrouve 63,2 % de douleurs musculaires et 48 % de lombalgie chez les patients dépressifs (...) La dépression est symptôme de douleur chronique pour 17 à 22 % des patients douloureux chroniques en population générale. Elle concerne 31,5 % des patients en structure douleur chronique. En considérant la dépression caractérisée et la dysthymie, le pourcentage atteint 64 % »[2],[3]. Chez des sujets sains la neuroimagerie a récemment mis en évidence des réseaux neuraux communs à la douleur morale et à la douleur physique[3].
La douleur morale est souvent associée à des idées suicidaires, et peut réellement conduire au suicide.