Les droits de l'homme au Liberia attirent l'attention de la communauté internationale lorsque la présidente du pays, Ellen Johnson Sirleaf, est nommée l'une des trois femmes co-lauréates du prix Nobel de la paix 2011, toutes citées « pour leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et pour le droit des femmes à participer pleinement aux travaux de consolidation de la paix »[1].
Pourtant, comme le note le Guardian en octobre 2012, « le prix décerné à la présidente Sirleaf n'est pas unanimement accueilli dans son propre pays », et un an après l'annonce du prix, l'une des co-lauréats de Sirleaf, l'activiste libérienne Leymah Gbowee, exprime son point de vue, de nombreux critiques de Sirleaf, accusant le président de népotisme, entre autres délits, et citant les hautes fonctions gouvernementales occupées par les trois fils de Sirleaf[2]. En novembre 2012, un avocat libérien des droits de l'homme, Tiawan Saye Gongloe, critique également le népotisme de Sirleaf et l'appelle à démissionner[3].
Le népotisme et la corruption sont répandus au Liberia. Parmi les autres très graves problèmes de droits de l'homme que connaît le pays figurent les meurtres rituels, les violences policières, les soi-disant « ordalies », les arrestations arbitraires, le déni d'une procédure régulière, la violence à l'égard des femmes, la violence domestique, les mutilations génitales féminines, la maltraitance des enfants, la traite des êtres humains et le travail des enfants. Depuis la fin de la guerre civile en 2003, cependant, un certain nombre d'organisations internationales déploient de nombreuses activités dans le but d'établir au Liberia une démocratie solide fondée sur les droits de l'homme[2].
Le Liberia est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et la Convention relative aux droits de l'enfant[4].