La durophagie est le comportement alimentaire des animaux qui se nourrissent de matériaux durs nécessitant d'être broyés ou brisés pour être digérés ou pour en extraire un contenu. Ce terme est employé pour décrire des animaux se nourrissant d'organismes portant un exosquelette dur, comme ceux se nourrissant de coraux, de mollusques ou de crabes[1], ou pour décrire des animaux se nourrissant de parties dures d'un organisme, comme des os. Il est aussi employé pour décrire des animaux se nourrissant de bambou en le broyant. On retrouve des espèces durophages chez les poissons, mais également chez les Squamates, les Tortues, les Chondrichthyens, les Placodontes, les Carnivora, ainsi que chez certains invertébrés[réf. souhaitée].
Certaines adaptations sont communes chez les espèces durophages, telles que des dents émoussées et solides et une hypertrophie musculaire de la mâchoire. Ces adaptations permettent de réaliser une morsure puissante capable de briser les aliments, et de résister aux contraintes physiques liées à ce mode d'alimentation. Ces adaptations phénotypiques apportent un avantage compétitif aux espèces durophages, leur garantissant un accès exclusif à des ressources alimentaires plus diversifiées, et ce plus tôt durant leur développement. Les espèces avec une force de morsure plus élevée ont également besoin de moins de temps pour consommer certaines proies. Une force de morsure plus grande peut augmenter le taux net d'apport énergétique lors de la recherche de nourriture, et améliorer la valeur sélective des espèces durophages.