Ensemble de Julia

Un ensemble de Julia.
Relation entre un ensemble de Julia et celui de Mandelbrot.

En dynamique holomorphe, l'ensemble de Julia et l'ensemble de Fatou sont deux ensembles complémentaires l'un de l'autre, définis à partir du comportement d'une fonction (ou d'une application) holomorphe par composition itérée avec elle-même.

Alors que l'ensemble de Fatou est l'ensemble des points en lesquels un faible changement du point de départ entraîne un faible changement sur la suite de l'itération (stabilité), l'ensemble de Julia est quant à lui, essentiellement caractérisé par le fait qu'une petite perturbation au départ se répercute en un changement radical de cette suite (chaos).

Les ensembles de Julia offrent de nombreux exemples d'ensembles fractals.

Ces deux ensembles ont été nommés en l'honneur des mathématiciens français Pierre Fatou et Gaston Julia dont les travaux, au début du XXe siècle, sont à l'origine d'une nouvelle branche des mathématiques, la dynamique holomorphe.

Si f est la fonction engendrant le système dynamique, on a l'habitude de noter J(f) et F(f) les ensembles de Julia et Fatou qui lui sont associés.

La définition fut initialement donnée pour les fractions rationnelles[1],[2],[3],[4],[5],[6] mais on peut l'étendre à d'autres classes de fonctions holomorphes. Les polynômes sont un cas particulier de fractions rationnelles. Pour ces derniers, une autre définition est souvent utilisée : l'ensemble de Julia est la frontière du bassin d'attraction de l'infini. L'équivalence des deux définitions est un théorème.

  1. Gaston Julia, « Mémoire sur l'itération des fonctions rationnelles », J. Math. Pures Appl., vol. 8,‎ , p. 47-245 (lire en ligne).
  2. Pierre Fatou, « Sur les substitutions rationnelles », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, vol. 164,‎ , p. 806-808 (lire en ligne).
  3. Fatou 1917, p. 992-995.
  4. Pierre Fatou, « Sur les équations fonctionnelles », Bull. Soc. Math. Fr., vol. 47,‎ , p. 161-271 (lire en ligne).
  5. Pierre Fatou, « Sur les équations fonctionnelles », Bull. Soc. Math. Fr., vol. 48,‎ , p. 33-94 (lire en ligne).
  6. Fatou 1920, p. 208-314.

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Nelliwinne