L’ethnos (au pluriel éthnè ; en grec ancien : ἔθνος / éthnos), est, dans la Grèce antique, ce que l’historiographie classique appelle une « tribu grecque » (ou hellénisée). En français, « ethnie » est un terme apparu en 1787[1] ou 1896 dans la langue française[2]. Il dérive de l’un des quatre termes qui, en grec ancien, servaient à désigner les groupes humains : γένος / génos soit « famille, clan », λαός / laós soit « peuple assemblé, foule », δῆμος / dēmos soit « peuple du lieu, citoyens » et ἔθνος / éthnos désignant généralement une communauté d’habitants partageant les mêmes ancêtres, divinités, cultes, sanctuaires et fêtes[3].
Le terme a pris une connotation racialiste comme synonyme à la fois d’« ethnie » et de « nation » en grec moderne. Ainsi l’historien Hérodote, dans « L’enquête », définit l’Hellênikon ethnos se réfère du droit du sang : on est grec si nos ancêtres le sont. Il peut aussi prendre une connotation raciste lorsque les « tribus grecques » sont opposées aux « tribus barbares » jugées inférieures[4].
L’Hellênikon ethnos requiert trois autres critères : les mêmes coutumes, les mêmes dieux et la même langue. Les Achéens, Étoliens ou Béotiens se savent tous membres de la communauté des Hellènes et se retrouvent dans des sanctuaires, mais cela n’empêche pas des luttes fratricides entre cités hégémoniques notamment au sein de la confédération béotienne.