Exil des communards

Exilés communards à Londres, juin 1872.

L'exil des communards se réfère à la période qui suit la répression de la Commune de Paris en 1871 par les autorités versaillaises. Dès le , le chef du gouvernement Adolphe Thiers promet une répression impitoyable envers les insurgés et la police est étroitement associée à l'armée versaillaise pour les traquer.

Malgré l'intensification des recherches et le renforcement des contrôles aux frontières, environ 5 000 à 6 000 communards prennent le chemin de l'exil et trouvent refuge à l'étranger, principalement au Royaume-Uni, où la politique d'asile favorise leur installation, en Belgique et en Suisse, et dans une moindre mesure aux États-Unis, en Espagne, en Italie, en Hongrie voire en Russie. L'écrasement de la Commune et la violence de la répression font naître un élan de solidarité et les sections de l'Association internationale des travailleurs sont d'un grand secours pour les proscrits à qui ils fournissent des faux passeports ou récoltent des fonds pour les sortir du dénuement.

Les exilés volontaires sont bientôt rejoints par des individus condamnés au bannissement et expulsés volontairement par les autorités françaises. Leur émigration forcée dure jusqu'à la double amnistie de 1879-1880, dates auxquelles la majorité des communards reviennent en France, où ils ont parfois du mal à se réinsérer.

Cet article traite uniquement de l'exil des communards et non des cas de déportation, principalement en Nouvelle-Calédonie.


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