La faune urbaine désigne la faune sauvage qui peut vivre ou prospérer en milieu urbain. Plusieurs types d’espèces fréquentent les milieux urbains divisés selon leurs comportements et leurs types de relations avec les humains et leurs infrastructures.
Certaines espèces sont synanthropiques (du grec sun “avec” et anthrôpos “homme”), c’est-à-dire qu’elles trouvent des bénéfices à vivre près des humains voire qu’elles en sont dépendantes[1]. Les écologues observent une tendance de plusieurs populations animales à la synurbanisation (terme évoquant à la fois les notions de synanthropisation et d'urbanisation) qui représente une réponse adaptative à l'expansion mondiale des zones urbaines.
D’autres sont liminaires, moins intégrées aux villes que les espèces synanthropiques, et vivent une vie dépolarisée entre nature et zones périurbaines. Elles exploitent le meilleur de leurs territoires hybrides, cette adaptation est appelée liminarisation. Ce terme apparaît pour la première fois dans “Zoopolis: A Political Theory of Animal Rights” [2].
Il est important de souligner que, ces deux termes étant relativement nouveaux, aucun d’entre eux n’est officiellement reconnu ni défini à ce jour, ce qui rend leurs définitions et interprétations variables en fonction des scientifiques.
Le milieu urbain est un habitat artificiel qui offre son lot de niches écologiques et permet à de nombreuses espèces de trouver des conditions favorables à leur prospérité. En effet, les villes offrent des refuges face à la prédation de certains animaux et aux perturbations de la chasse et de l’agriculture. Elles abritent également un microclimat plus doux en hiver, une grande variété d’habitats ainsi que des ressources alimentaires extrêmement importantes, notamment via les déchets.
La cohabitation entre la faune sauvage et les humains ainsi que leurs animaux domestiques crée des défis. Les conflits engendrés par cette cohabitation poussent parfois les humains à aménager des plans de gestion pour contrôler les populations des animaux qu’ils qualifient de nuisibles. Comprendre les dynamiques des écosystèmes urbains et les défis liés à ces cohabitations sont nécessaires pour aboutir à une approche durable.