Formations superficielles

Sur une carte géologique, les formations superficielles sont notées F (alluvions ou dépôts Fluviatiles), G (moraines ou dépôts Glaciaires), GL (dépôts Glacio-Lacustres), C (Colluvions), E (Éboulis) avec parfois un indice pour désigner leur âge relatif.
Exemple de profil de sol : A sol, B latérite ou régolithe; C saprolite, régolithe moins météorisé puis roche-mère.

Les formations superficielles, appelées aussi dépôts superficiels, sont des dépôts quaternaires essentiellement d'origine continentale[1], constitués « de sédiments et de roches exogènes (sédimentaires et résiduelles) et volcaniques, demeurées à l’interface lithosphère-atmosphère depuis leur mise en place sur les continents, avec ou sans relation génétique avec le substratum, mais étroitement associées à l’évolution du relief actuel dont ils sont l'expression lithologique[2] ». Une définition extensive comprend des formations continentales plus anciennes qui « peuvent rester en place sur la roche-mère (formations autochtones), être déplacées sur de courtes distances (formations subautochtones), être remobilisées par les agents de la géodynamique de surface (gravité,glace, eau, vent) et secondairement déposées (formations allochtones), et être exceptionnellement enfouies[3] ».

Ces formations correspondent à la partie supérieure de la lithosphère et couvrent la majeure partie des terres émergées, constituant une pellicule qui masque les affleurements. Variables dans leur nature lithologique, leur structure est généralement celle de roches détritiques meubles[4] modifiées par les altérations. Les formations superficielles de type allochtone (formations fluviatiles, glaciaires, littorales, lacustres, éoliennes, telles que les alluvions, moraines, éboulis, formations organogènes, formations anthropiques subdivisées en deux grandes catégories, les remblais et les haldes), de type subautochtone (dépôts de versants, dont la dénomination générique habituelle est celle de colluvions, comprenant les heads) ou de type autochtone (altérites, latérites, argiles de décarbonatation, argiles à silex, dépôts sidérolithes, encroûtements...) présentent une grande variété qui reflète celle des environnements sédimentaires[5].

L'expression "formations superficielles" est utilisées par les géomorphologues et constitue un marqueur essentiel de la géomorphologie dynamique.

Les matériaux de la surface terrestre sont particulièrement différenciés et évoluent relativement vite à l'échelle des temps géologiques. Les dépôts superficiels nourrissent l'essentiel de la couverture végétale et sont concernés, au premier chef, par toutes les activités humaines (monde agricole et forestier en tant que support de formations pédologiques, les sols, mais aussi les activités de recherche d'eau et de ressources minérales, d'inventaire des aléas naturels, de potentiel géothermie basse énergie, de stockage de déchets, de grands travaux, etc.) qui se déroulent à leur contact direct.

La genèse de ces formations relève de phénomènes de fracturation des roches et de météorisation comme les altérations, arénisation, désagrégation, cryogenèse, etc. associés aux phénomènes internes du globe comme la tectonique (séismes et volcanismes). Les produits de la météorisation sont des altérites, des clastites, des séismites, des volcanites, des organites, etc.

  1. Parfois ces formations « ont une origine marine littorale suivie d'une émersion permanente (dépôts de plage par exemple) ». Cf Campy, op. cit., p.11
  2. Campy, op. cit., p.14
  3. Caroline Prognon, « Formations superficielles », Géochronique, no 121,‎ , p. 15
  4. « Parfois cependant elles résultent partiellement ou totalement de précipitations physico- ou organo-chimiques : elles sont alors cohérentes (encroûtements ferrugineux, travertin...). Elles peuvent aussi être strictement organogènes (tourbes). Quant aux roches volcaniques, on peut les assimiler à des formations superficielles lorsqu'elles sont peu épaisses et épousent la topographie initiale sans l'oblitérer complètement, ce qui se produit souvent à la périphérie des édifices volcaniques ». Cf Campy, op. cit., p.14
  5. Jean Chaline, Histoire de l'homme et des climats au quaternaire, Doin, , p. 18

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