Sceau et contre-sceau de Geoffroy Ier de Lusignan d'après l'empreinte d'un sceau de 1215 dessinée par Louis Boudan au XVIIe siècle pour Roger de Gaignières.
La carrière de Geoffroy de Lusignan est marquée par les nombreux soulèvements auxquels il prend part en Poitou contre le pouvoir Plantagenêt[7],[8]. Reconnu pour ses qualités guerrières, et sa personnalité, sa réputation va s'amplifier lorsqu'il se rend en Orient pour soutenir son frère Guy afin de consolider son maintien sur le trône de Jérusalem. Lors du siège d'Acre (1189-1191), Geoffroy se distingue par des actes de bravoure qui lui valent le respect de ses pairs. Ses nombreux exploits militaires lui confèrent une réputation exceptionnelle, le faisant passer d'un statut à celui de héros admiré au sein de l'armée franque et apportent un immense prestige à l'ensemble du groupe familial[9].
↑Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie (Bélisaire Ledain), t. XXV : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), III, p. 132-133.
1169, 15 avril, Vouvant : Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Vouvant], le premier jour après l'enterrement son frère Hugues [le Brun], à Lusignan, en présence de leur mère Bourgogne de Rancon et son oncle Simon de Lezay, donne à l'abbaye de l'Absie une rente de vingt sous en échange de la célébration d'une messe annuelle pour l'anniversaire de la mort de son frère.
↑(de) Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem (éd. Hans Eberhard Mayer et Jean Richard), vol. 2, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Monumenta Germaniae Historica / Diplomata Regum Latinorum Hierosolymitanorum » (no 6), (lire en ligne), no 485, p. 825-828.
1191, 26 octobre, dans l'armée en marche vers Jaffa : Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, à la demande du roi d'Angleterre, Richard [Ier], confirme aux Génois et à la commune de Gênes tout ce qu'ils possédaient à Acre avant la prise de la ville et en remerciement pour tout ce qu'ils ont dépensé pour son service et celui de toute la Chrétienté au siège d'Acre, leur accorde la liberté d'entrer et de sortir par terre et par mer, à Acre, avec toutes leurs marchandises et toutes leurs affaires sans avoir à payer de coutume. Ses frères, Geoffroy [de Vouvant], comte de Jaffa, et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.
↑Tabulæ Ordinis Theutonici ex tabularii regii Berolinensis codice potissimum (éd. Ernst Strehlke), Berlin, Weidmann, (lire en ligne), no 27, p. 23-24.
1192, 10 février, Acre : Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, donne à l'ordre de Sainte-Marie des Allemands, pour le salut de son âme et de celle de son épouse défunte, la reine Sibylle, la terre à Acre sur laquelle sont situés la maison de l'ordre et l'hôpital que Femian et son épouse Douce, qui la revendiquaient, ont
accepté d'abandonner à la cour royale. Ses frères, Geoffroy [de Vouvant], comte de Jaffa et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.
↑Recueil de documents historiques, pour la plupart relatifs au Poitou et aux provinces voisines, réunis et copiés par Jean Besly (XIIe – XVIIe siècle), t. II (manuscrit latin, copie du XVIIe siècle, d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « Dupuy / 805 », xviie siècle (lire en ligne), fo 71 ro :
« Universis presentes literas inspecturis, Gaufridus de Leziniaco, dominus Volventi et Maireventi, salus in auctore salutis. Noverit universitas vestra quod ego, pro mea meorumque salute, dono et concedo in puram et perpetuam elemosinam Deo et abbati et conventui Malleacensi omnes turtures quos apud Hermenauldum in domo de la Gauveriere et in domo bone memorie Arnaudi Sibaut solebam percipere censualiter annuatim et quicquid juris et dominii habebam vel habere poteram in dictis domibus et rebus aliis infra Hermenaldum constitutis. Qua omnia volo et concedo pro me heredibus et successoribus meis, dominos abbatem et conventum monasteriis prenotati quiete et pacifice perpetuo possidere. Et ut presens donatio et concessio majoris robur obtineat firmitatis, presentes litteras abbati et conventui prenotatis concessi sigilli mei munimine roboratis communitis. Datum apud Fontiniacum, in vigilia Sancte Thoma apostoli, anno ab Incarnatione Domini MCCX. »
1210, 20 décembre, Fontenay-le-Comte : Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, donne à l'abbaye de Maillezais toutes les tourterelles qu'il avait l'habitude de percevoir annuellement et tous les droits qu'il possédait à L'Hermenault dans la maison de la Gauverière et dans celle de feu Arnaud Sibaut.
↑Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie (éd. Bélisaire Ledain), t. XXV : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), IX, p. 137-139.
1200, 4 mai, Mervent : Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Moncontour en présence de son épouse Eustachie [Chabot] et de son fils Geoffroy [II] atteste, à la suite d'une enquête effectuée par son fils Hugues et plusieurs de ses chevaliers et de ses serviteurs que les terres de Démouline, d'Ecoussais et du Fouilloux, appartenant à l'abbaye de l'Absie ne doivent aucune coutume au seigneur de Moncontour. En revanche, en trois autres lieux, il possède une coutume de quatre setiers qu'il abandonne à l'abbé de l'Absie.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), « Révoltes aristocratiques et contestation du pouvoir », p. 74-87.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 92, fig. L'engagement des Lusignan et de leur parentèle dans les révoltes contre les Plantagenêt.
1168 ; 1173 ; 1183 ; 1188.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), « Geoffroy, l'homme providentiel ? », p. 159-164.