La ginga est le mouvement de base de la capoeira. "Ginga" veut dire "jeu de jambes" en portugais et se traduit également par le balancement dans la démarche du vaurien. Beaucoup s'accordent à dire qu'elle n'a pas toujours existé dans la capoeira et qu'elle y fut incorporée plus tard pour la déguiser en danse. Elle peut être décomposée en trois phases :
Ce découpage en trois phases montre la ginga sous sa forme de base, mais il faut garder à l'esprit que ce n'est pas un mouvement rigide. Elle peut être accompagnée de jeu de bras, de balancement, de negaça, etc., et révèle toute la malice du capoeiriste (sa "mandinga"). Il faut aussi tenir compte du toque sur lequel on joue, car la ginga est très différente selon que l'on joue Angola, Benguela ou São Bento grande, par exemple. Plus le rythme est lent, plus le capoeiriste aura tendance à faire une ginga cadencée, relâchée, et aura tendance à la raffermir dans les rythmes rapides.
Beaucoup de maîtres reconnaissent que malgré son apparente simplicité, la ginga reste la base et le point de départ de tous les autres mouvements, et de fait elle doit être travaillée durant toute la vie du capoeiriste. Chaque capoeiriste a sa propre ginga, sa fluidité, son expressivité, et c'est elle qui différencie le mieux un capoeiriste d'un autre.