Gorgonopsia

Gorgonopsiens

Gorgonopsia
Description de cette image, également commentée ci-après
Squelette monté d’Inostrancevia alexandri, exposé au Museo delle Scienze, Trente, en Italie.
270–252 Ma
Permien moyen-Permien supérieur (possible record datant du Permien inférieur tardif).
161 collections
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Synapsida
Ordre Therapsida
Clade Theriodontia

Sous-ordre

 Gorgonopsia
Seeley, 1894

Genres de rang inférieur

Les gorgonopsiens (Gorgonopsia) forment un clade fossile de thérapsides carnivores ayant vécu du milieu jusqu'à la fin du Permien, il y a entre 270 et 252 millions d'années avant notre ère. Ils se caractérisent par un crâne long et étroit ainsi que par des canines et des incisives supérieures et parfois inférieures surdéveloppées, les autres dents étant généralement réduites, voire absentes. Cette denture, combinée avec une ouverture de la mâchoire probablement supérieure à 90°, sans avoir à décrocher la mandibule, évoque celle des prédateurs à dents de sabre ultérieurs ainsi qu'une tactique de chasse par morsure et retraite, c'est-à-dire une attaque ponctuelle par embuscade suivie d'une traque à distance jusqu'à épuisement de la proie.

Leur taille augmente considérablement au fil du temps, passant de longueurs de crâne de 10 à 15 cm au Permien moyen à des proportions semblables à celles des ours, allant jusqu'à 60 cm durant le Permien supérieur. Les gorgonopsiens les plus récents, les rubidgeinés, sont les plus robustes du groupe et pouvaient produire des morsures particulièrement puissantes. Les gorgonopsiens auraient été capables de marcher selon une démarche semi-dressée en plus d'une locomotion terrestre similaire à celle des crocodiliens modernes. Peut-être plus agiles que leurs proies, ils auraient été probablement des homéothermes inertiels plutôt que des endothermes, contrairement à leurs contemporains thérocéphales et cynodontes, et seraient donc probablement relativement moins actifs. Bien que les gorgonopsiens fussent capables de maintenir une température corporelle plutôt élevée, il n'est pas certain qu'ils aient également eu des glandes sudoripares ou de la fourrure, et par extension des vibrisses et des structures associées. Leur cerveau rappelle plus celui des reptiles que ceux des mammifères actuels. La plupart des espèces auraient été principalement diurnes, bien que certaines aient pu être également crépusculaires, voire nocturnes. Ils auraient probablement eu une vision binoculaire, un œil pariétal (qui détecte la lumière du soleil et maintient le rythme circadien), un sens aigu de l'odorat, un organe voméronasal fonctionnel et éventuellement un tympan rudimentaire.

Environ 270 millions d'années avant le présent, soit durant le Permien moyen, les principaux groupes de thérapsides succèdent aux pélycosaures, pendant que la Terre s'assèche progressivement. Les gorgonopsiens deviennent les superprédateurs de leur environnement à la suite d'une extinction massive qui décime les dinocéphales et les grands thérocéphales. Grâce à l'existence d'un seul supercontinent durant cette période, à savoir la Pangée, leurs fossiles ont été découverts en Afrique, principalement en Afrique du Sud (précisément dans le supergroupe du Karoo), mais aussi en Tanzanie, en Zambie, au Malawi et au Niger, ainsi qu'en Russie européenne, à quoi s'ajoutent des restes dentaires identifiés dans le Nord-Ouest de la Chine et de probables éléments crâniens trouvés en Inde. Ces endroits ont été identifiés comme des zones semi-arides ayant eu des précipitations très saisonnières. Le plus ancien gorgonopsien connu, datant du Permien moyen, provient de l'île de Majorque, à l'ouest de la Méditerranée. L'ensemble du groupe varie très peu en morphologie, de nombreux genres et espèces étant nommés sur la base de différences plus ou moins mineures et probablement liées à l'âge, ce qui fait qu'ils sont l'objet de plusieurs révisions taxonomiques.

Les gorgonopsiens s'éteignent durant l'extinction Permien-Trias, au cours de laquelle une activité volcanique majeure, à l'origine des trapps de Sibérie, et le pic massif de gaz à effet de serre qui en résulte, provoquent une aridification due aux pluies acides, aux feux de forêts fréquents, et une dégradation potentielle de la couche d'ozone. Cependant, certains taxons plus petits comme Cyonosaurus pourraient avoir survécu jusqu'au Trias inférieur. Leurs grandes niches prédatrices seront occupées au Trias par les archosaures, et plus tard par les dinosaures théropodes.


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