Groupe de Poupehan

Le groupe de Poupehan, dont l'existence sera révélée en 1991 à l'occasion du « scandale des discussions secrètes de Poupehan », désigne « un groupe de réflexion et de pression » politique et financière qui s'est réuni secrètement dans les années 1980 pour prendre de grandes décisions sur la politique belge, en réunissant quatre dirigeants venus de mondes différents, politique, syndicalisme et banque, dans le village belge de Poupehan, dans les Ardennes.

Leur première décision est la dévaluation de 8,5% du franc belge en février 1982, moindre que les 10% proposés par ses promoteurs, qui sera présentée comme un tournant politique belge vers l'austérité et sera suivie par la dévaluation de 5,75 % du franc français le 14 juin 1982, la lire étant elle dévaluée de 6% à la même date, deux décisions d'ampleur moindre que celle pour le franc belge mais toutes les deux considérées comme insuffisantes. Cette décision voit la Belgique revenir sur l'échelle mobile des salaires à laquelle sont très attachés les Belges, depuis des décennies, car elle garantit une indexation des salaires.

La banque centrale belge et l'un des deux partis de la coalition au pouvoir sont exclus de ces discussions car tous deux opposés à une dévaluation de 10% envisagée. C'est aussi le cas d'un des deux principaux syndicats et de l'opposition socialiste, qui peçoivent cette dévaluation comme pensée "dans le seul but de faire passer une politique d'austérité"[1].

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