Guerre austro-turque (1527-1568)

Informations générales
Date	1527–1568
Lieu	Royaume de Hongrie
Issue	Paix d'Andrinople; La Hongrie est divisée en deux grandes sphères d'influence, l'une ottomane et l'autre habsbourgeoise, ainsi qu'en un État vassal des ottomans semi-indépendant : la Transylvanie.
Saint-Empire; Archiduché d'Autriche; Royaume de Bohême; Hongrie royale; Royaume de Croatie ; Soutenus par : ; Empire espagnol États pontificaux	Empire Ottoman; Principauté de Moldavie; Principauté de Valachie; Royaume de Hongrie des Zapolya ; Soutenus par : Royaume de France
Ferdinand Ier; Maximilien II	Soliman le Magnifique; Sélim II; Jean Ier Zapolya ; Jean II de Hongrie ; Vlad VIII Vintilă de la Slatina; Pierre IV Rareș

La guerre austro-turque (1527-1568) ou première guerre austro-turque, parfois appelée petite guerre de Hongrie^[a], est une série de campagnes militaires opposant de 1527 à 1568 la monarchie de Habsbourg et l'Empire ottoman sur le territoire du royaume de Hongrie et de plusieurs terres avoisinantes en Europe du Sud-Est. Cette guerre fait suite à l'invasion de la Hongrie par les Ottomans, et prend racine dans la querelle de succession causée par la mort de Louis II Jagellon à la bataille de Mohács. Le conflit s'inscrit plus généralement dans le cadre des efforts des Habsbourg pour contrer l'expansion ottomane en Europe.

La guerre est marquée politiquement par l'affrontement entre les Habsbourg et les Ottomans pour l'hégémonie en Europe centrale et religieusement par l'opposition perçue entre le Christianisme et l'Islam. D'un point de vue militaire, le conflit s'inscrit dans le cadre des avancées du XVI^e siècle et voit une professionnalisation croissante des armées, une expansion de l'usage d'armes à feu et la construction en masse de fortifications bastionnées. Les batailles, pillages, raids, famines et maladies provoquèrent la mort et le déplacement de centaines de milliers de personnes et pesèrent grandement sur l'économie et la démographie hongroise.

Si, dans l'ensemble, les Ottomans eurent le dessus, la guerre ne donna pas de résultat décisif. Malgré ses victoires en rase campagne, l'armée ottomane perdit beaucoup de temps à assiéger les nombreuses forteresses de la frontière hongroise et étendit dangereusement ses lignes de communications. À la fin du conflit, la Hongrie fut divisée en différentes zones de contrôle, entre les Ottomans, les Habsbourg et la Transylvanie, un État vassal ottoman.

↑ (de) Wolfgang Geier, Zeitbrüche im Osten : Ansätze vergleichender sozial und kulturwissenschaftlicher Forschungen, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 1995, 271 p. (ISBN 3-447-03655-9, lire en ligne ), p. 56
↑ (de) Jürgen Bellers et Markus Porsche-Ludwig, Christenverfolgung in islamischen Ländern, Berlin, Lit Verlag, 2011, 162 p. (ISBN 978-3-643-11235-4, lire en ligne ), p. 91
↑ (de) Hermann Stöckel, Geschichte des Mittelalters und der Neuzeit : Vom ersten Auftreten der Germanen bis zur Gegenwart, Nuremberg, Carl Koch Verlag, 1925, 763 p. (lire en ligne ), p. 229
↑ (en) Géza David, Pál Fodor, Gábor Ágoston, Klára Hegyi, József Kelenik et András Kubinyi, Ottomans, Hungarians, and Habsburgs in Central Europe : The Military Confines in the Era of Ottoman Conquest, Leyde, Brill, 2000, 335 p. (ISBN 90-04-11907-8, lire en ligne ), p. 40
↑ (en) Caroline Finkel, « The administration of warfare: the supply and provisioning of the Ottoman army in Hungary, 1593 - 1606. » (Thèse de doctorat), Université de Londres,‎ 1986, p. 14 (lire en ligne [PDF])
↑ (de) Stephan Gruber, « (Klein-)Krieg entlang der Militärgrenze » , sur habsburger.net (consulté le 19 décembre 2022)
↑ (en) Hamish Scott, The Oxford Handbook of Early Modern European History, 1350–1750, vol. 2 : Cultures and Power, Oxford, Oxford university press, 2015, 602 p. (ISBN 978-0-19-959726-0, lire en ligne ), « The Ottoman Empire and Europe », p. 472

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[1] (de) Wolfgang Geier, Zeitbrüche im Osten : Ansätze vergleichender sozial und kulturwissenschaftlicher Forschungen, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 1995, 271 p. (ISBN 3-447-03655-9, lire en ligne ), p. 56

[2] (de) Jürgen Bellers et Markus Porsche-Ludwig, Christenverfolgung in islamischen Ländern, Berlin, Lit Verlag, 2011, 162 p. (ISBN 978-3-643-11235-4, lire en ligne ), p. 91

[3] (de) Hermann Stöckel, Geschichte des Mittelalters und der Neuzeit : Vom ersten Auftreten der Germanen bis zur Gegenwart, Nuremberg, Carl Koch Verlag, 1925, 763 p. (lire en ligne ), p. 229

[4] (en) Géza David, Pál Fodor, Gábor Ágoston, Klára Hegyi, József Kelenik et András Kubinyi, Ottomans, Hungarians, and Habsburgs in Central Europe : The Military Confines in the Era of Ottoman Conquest, Leyde, Brill, 2000, 335 p. (ISBN 90-04-11907-8, lire en ligne ), p. 40

[5] (en) Caroline Finkel, « The administration of warfare: the supply and provisioning of the Ottoman army in Hungary, 1593 - 1606. » (Thèse de doctorat), Université de Londres,‎ 1986, p. 14 (lire en ligne [PDF])

[6] (de) Stephan Gruber, « (Klein-)Krieg entlang der Militärgrenze » , sur habsburger.net (consulté le 19 décembre 2022)

[7] (en) Hamish Scott, The Oxford Handbook of Early Modern European History, 1350–1750, vol. 2 : Cultures and Power, Oxford, Oxford university press, 2015, 602 p. (ISBN 978-0-19-959726-0, lire en ligne ), « The Ottoman Empire and Europe », p. 472

[a]

Guerre austro-turque (1527-1568)

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