Date | Juin 1778 – Septembre 1783 |
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Lieu | Manche, Océan Atlantique, Indes occidentales, Amérique du Nord, Détroit de Gibraltar, Îles Baléares, Indes orientales |
Issue | Victoire française, traité de Versailles |
Changements territoriaux | Tobago, Sénégal et territoires en Inde acquis par la France |
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Comte d'Orvilliers Comte d'Estaing Comte de Grasse Bailli de Suffren |
Augustus Keppel John Byron Baron Rodney Edward Hughes |
Partie de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775 - 1783)
Batailles
La guerre navale franco-britannique de 1778-1783 est un des aspects de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle voit le royaume de France — malgré sa délicate situation financière — chercher à récupérer de l'influence et des territoires cédés à la Grande-Bretagne lors du traité de Paris de 1763. Profitant de la guerre d'Amérique commencée depuis 1775, la France entre officiellement en guerre en 1778 et permet la victoire des insurgents (patriotes) américains et la reconnaissance de l'indépendance des États-Unis (par le traité de Paris de 1783).
La Marine française rénovée recouvre sur les océans une position forte qu'elle avait perdue au cours des guerres précédentes. Son alliance avec l'Espagne et les Provinces-Unies permet à la première de récupérer la Floride et Minorque et à la seconde de sauver son empire colonial menacé ; en outre, la France cède aux Espagnols la partie française de la Louisiane, de peu de valeur économique. Le traité de Versailles (1783) permet à la France de récupérer Tobago, ainsi que des comptoirs en Inde et au Sénégal.
Grâce au renouveau naval français, le corps expéditionnaire français de Rochambeau et La Fayette peut être transporté et ravitaillé : il n'engage que des effectifs réduits mais joue un rôle décisif dans la victoire de Yorktown (1781). Le territoire français n'a pas été touché, les Britanniques ayant à peu près renoncé aux « descentes », mais les fortes dépenses d'armement naval et le ralentissement du commerce provoquent un lourd endettement du Trésor royal tandis que la victoire des idées démocratiques aux États-Unis remet en question le modèle de la monarchie absolue, amorçant une crise financière et politique qui compte parmi les causes de la Révolution française.