Henri Giraud | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 mois et 16 jours) |
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Élection | 2 juin 1946 |
Circonscription | Moselle |
Législature | IIe Constituante |
Groupe politique | RI |
Coprésident du Comité français de libération nationale | |
– (1 an) |
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Avec | Charles de Gaulle |
Gouvernement | CFLN |
Prédécesseur | Charles de Gaulle (président du Comité national français) |
Successeur | Fonction supprimée |
Biographie | |
Nom de naissance | Henri Honoré Giraud[1] |
Parti politique | PRL (1946-1949) |
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Henri Giraud, né le à Paris 13e[2] et mort le à Dijon[3], est un général et homme politique français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Général de brigade à partir de 1930, puis général d'armée à partir de 1936, il sert durant la Première Guerre mondiale, la guerre du Rif et la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre de ce dernier conflit, il tient un rôle important dans le processus qui mène à la libération de la France.
Partisan de la reprise de la lutte contre l'Allemagne nazie mais sans lien avec la France libre, il reçoit le soutien des Américains et fait figure de rival du général de Gaulle pour la direction des forces alliées françaises.
Après le débarquement allié de novembre 1942 et l'assassinat de l'amiral Darlan (24 décembre 1942), Giraud est durant plusieurs mois au pouvoir en Afrique française du Nord à la tête d'abord du Haut-commissariat de la France pour l'Afrique, puis du Commandement en chef français civil et militaire ; il a sous ses ordres l'Armée d'Afrique, engagée aux côtés des Alliés dans les opérations contre les Allemands et les Italiens.
Une partie de la Résistance intérieure se réclame également de son patronage et de son inspiration : c'est notamment le cas des organisations résistantes initialement sympathisantes de Vichy[4], ou qui ne se sont pas mises sous l'autorité du général de Gaulle, comme le réseau Alliance ou l’Organisation de résistance de l'Armée[5](ORA).
Comme Darlan[6] qui l'avait envisagé le , Giraud supprime la législation raciale par l'ordonnance du en Afrique du Nord, et ne rétablit pas le décret Crémieux qui avait attribué d'office en 1870 la citoyenneté française aux « Israélites indigènes » d'Algérie.
Les Alliés poussent Giraud et de Gaulle à s'entendre pour unifier les forces françaises : de juin à les deux généraux sont coprésidents du Comité français de Libération nationale (CFLN). Giraud est cependant évincé par de Gaulle, qui le prive progressivement de toute responsabilité, politique puis militaire, au sein des forces alliées.
Henri Giraud est élu député de la Moselle en 1946 et siège au Conseil supérieur de la guerre jusqu’en 1948.