Les armoiries de la Picardie se blasonnent ainsi : écartelé, au premier et au quatrième: d'azur à trois fleurs de lys d'or; au second et au troisième: d'argent à trois lionceaux de gueules.
L'histoire sur le territoire de la future Picardie, créée à la fin du XVe siècle, remonte au Paléolithique, époque où les hommes de la Préhistoire s'installèrent sur les terrasses alluviales de la vallée de la Somme. Elle se poursuivit au Néolithique, époque où l'on se sédentarisa et cultiva la terre. À l'âge du fer (La Tène), les Celtes vinrent s'installer dans cette région puis ce fut la conquête romaine et l'entrée de ce territoire dans l'histoire écrite. Avec les invasions barbares du Ve siècle, une nouvelle période commença, le Moyen Âge, mais ce n'est qu'à la fin du XIe siècle que le mot « Picard » apparut pour la première fois dans un texte : Guillaume le Picard mourut au cours de la première croisade, en 1098[1]. « Picard » désigna des hommes avant de désigner un territoire. Au XIIIe siècle, il y avait une « nation picarde » à l'université de Paris.
La Picardie n'est reconnue par le biais d'une entité officielle qu'à la fin du Moyen Âge (fin du XVe siècle), lorsqu'elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement général militaire de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française, ces gouvernements militaires laissant place aux départements. Ce n'est que dans les années 1960 que la Picardie redevint une entité administrative à travers un territoire plus adéquat avec les descriptions que l'on peut trouver de cette province (Hesseln, Nolin ou Michelet), le gouvernement militaire de Picardie, dont les frontières avaient varié de nombreuses fois, étant devenu, en 1789, bien plus maigre que ne l'est la province de Picardie proprement dite.
Terre d'invasion et de passage, la Picardie a une histoire qui fut souvent tragique, indissociable de celle de la France. Comme l'écrivit Jules Michelet : « L'histoire de l'antique France semble entassée en Picardie. », « Tableau de la France », Histoire de France, livre III, Paris, 1833.
↑Lusignan, Serge, « Langue et société dans le Nord de la France : le picard comme langue des administrations publiques (XIIIe-XIVe s.) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 151, no 3, , p. 1275–1295 (DOI10.3406/crai.2007.91350, lire en ligne, consulté le ).