In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
Description de cette image, également commentée ci-après
Édition critique du texte publiée en 1990.
Réalisation Guy Debord
Scénario Guy Debord
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Essai
Durée 95 minutes
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

In girum imus nocte et consumimur igni est un film français réalisé par Guy Debord, réalisé en 1978 et sorti en salles en 1981. C'est le sixième et dernier film de Debord.

Le film (d'une durée de 95 min) décrit la société de consommation et d'aliénation capitaliste, s'appliquant à mettre en évidence la condition d'esclaves modernes. En plus d'être un des films les plus critiques à l'égard de la société moderne, il livre de manière incisive les quelques étapes de la vie de l'homme qui a, en un an, énoncé les sujets de lutte pour un siècle (hommage à Ivan Chtcheglov), dresse à la fois le tableau affligeant de cette société en guerre contre ses propres possibilités, et l'autobiographie où le regret n'a pas sa place. L'aspect est austère (noir et blanc, utilisation d'images fixes le plus souvent, voix narrative monocorde, écrans blancs qui durent plusieurs minutes).

Le titre du film est une forme incomplète de l'hexamètre dactylique et palindrome In girum imus nocte ecce et consumimur igni, locution latine dont l'origine est ancienne et incertaine, bien que souvent attribuée à Virgile[1], faisant référence aux papillons de nuit qui tournent autour de la chandelle avant de s'y brûler[2], et qui signifie : « Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu ». C'est aussi un palindrome, c'est-à-dire un texte qui se lit dans les deux sens tout en conservant la même signification.

  1. Souvent attribuée de manière fantaisiste à Virgile (on trouve de nombreuses références imaginaires à un vers de l'Énéide sur Internet). Il s'agit plus certainement d'une locution latine tardive (du Ier siècle ?), voire inventée à l'époque moderne (au XVIe siècle ?). Elle fait sans doute référence à des pratiques hermétiques de l'Antiquité dont le sens mystérieux laisse place à l'imagination. Un début de piste : la seule citation vérifiable se trouve à la page 428 du volume 3 de l'Histoire universelle de César Cantú, publiée par Firmin Didot Frères à Paris en 1844. (Une autre piste, incomplète, pour les hispanophones…)
  2. Opuscoli religiosi, letterarj e morali, serie terze, tomo I°, Modena, 1870, p. 212 : "… parole che si prestano ad essere lette da diritta a sinistra, come appunto il verso : In girum imus nocte et consumimur igni, detto delle farfallette notturne che aggirandosi attorno alle fiammelle vi si vasero ad abbruciare".

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Nelliwinne