In ictu oculi

in ictu oculi, une vanité par Juan de Valdés Leal pour l'hôpital de la Charité de Séville.

In ictu oculi est une locution latine signifiant « en un clin d'œil ». Son origine se trouve dans un passage de la Bible, notamment dans la Première épître aux Corinthiens : « In momento, in ictu oculi, in novissima tuba » ((1 Cor. 15:52), qui est lui-même traduit du grec ἐν ἀτόμῳ, ἐν ῥιπῇ ὀφθαλμοῦ, ἐν τῇ ἐσχάτῃ σάλπιγγι[1], qui se traduit par : « en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette ».

Henri de Huntingdon employa cette expression à propos de la rapide soumission de l'Angleterre à Étienne de Blois en 1135 : « sine mora, sine labore, quasi in ictu oculi » (« sans délai, sans peine, comme en un clin d'œil »)[2],[3]. Elle apparaît encore dans le texte d'un motet d'Antoine Busnois intitulé « Gaude celestis Domina »[4]. Le texte anglais le plus notable en faisant usage est une paraphrase par John Donne du contexte original de 1 Corinthiens 15 : « which shall be found alive upon the earth, we say there shall be a sudden death, and a sudden resurrection; In raptu, in transitu, in ictu oculi »[5],[6]

  1. (en) 1 Cor. 15:52, Nouveau Testament en grec de la Society of Biblical Literature, sur Bible Gateway. Consulté le 27 février 2016.
  2. Roger of Hoveden, William Stubbs, Chronica magistri Rogeri de Houedene Roger (of Hoveden), 1868, Longman, Londres, OCLC 1925703, p.256 : « Hoc vero signum malum fuit, quod tarn reponte omnis Anglia sine mora, sine labore, quasi in ictu oculi ei subjecta est. »
  3. Josèphe Chartrou-Charbonnel, L'Anjou de 1109 à 1151: Foulque de Jérusalem et Geoffroi Plantagenêt, 1928, Presses universitaires de France, Paris, OCLC 489975802. « Henri de Huntingdon ... indique que l'Angleterre se soumit très rapidement “sine mora, sine labore , quasi in ictu oculi” ».
  4. (en) “The Ambassadors” Texts and English Translations, The Orlondo Consort, p.1. Consulté le 28 février 2016.
  5. (en) John Donne, George R. Potter et Evelyn M. Simpson, The Sermons of John Donne 2, 1984, University of California Press, p. 73.
  6. (en) John Donne et Henry Alford, The Works of John Donne: With a Memoir of His Life, 1839, Parker, Londres, p. 336.

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