Incel

La sous-culture incel (néologisme et mot-valise de langue anglaise pour involuntary celibate, célibataire involontaire en français) désigne la culture des communautés en ligne dont les membres se définissent comme étant incapables de trouver une partenaire amoureuse ou sexuelle[1], état qu'ils décrivent comme célibat involontaire ou inceldom. Ceux qui se déclarent incels sont en majorité des hommes cisgenres[2] et hétérosexuels[3]. Généralement, les femmes incels sont appelées femcels[4],[5],[6].

Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, une recherche de compassion excessive pouvant aller jusqu’à l’apitoiement, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste[3]. Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « faisant partie de l'écosystème du suprémacisme masculin en ligne » et affirme que des personnes considérées comme incels ont commis plusieurs tueries de masse en Amérique du Nord et en Europe[7]. Une douzaine de meurtres, dont au moins six meurtres de masse, ont été commises entre 2014 et 2020 par des hommes qui se déclaraient incels et qui étaient marqués par une idéologie d'extrême droite[8].

Lors d'une étude sur 300 personnes, les célibataires involontaires ont considérablement surestimé l'importance de l'attractivité physique et des perspectives financières pour les femmes, et sous-estimé l'importance de l'intelligence, de la gentillesse et de l'humour. Globalement, ils sous-estiment les préférences minimales des femmes[9].

  1. (en) Gianluca Mezzofiore, « The Toronto suspect apparently posted about an 'incel rebellion.' Here's what that means », CNN, (consulté le ).
  2. (en) Casey Ryan Kelly et Chase Aunspach, « Incels, Compulsory Sexuality, and Fascist Masculinity », Feminist Formations, vol. 32, no 3,‎ , p. 145–172 (ISSN 2151-7371, DOI 10.1353/ff.2020.0044, lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) Jason Wilson, « Toronto van attack: Facebook post may link suspect to misogynist 'incel' subculture », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Titiou Lecoq, « Les incels ont leur pendant féminin, les femcels », sur Slate.fr, (consulté le )
  5. « Société. À la rencontre des Femcels, les Incels au féminin », sur Courrier international, (consulté le )
  6. (en-US) Isabelle Kohn, « Inside the World of ‘Femcels’ », sur MEL Magazine,
  7. (en) Rachel Janik, « "I laugh at the death of normies": How incels are celebrating the Toronto mass killing », sur Hatewatch, Southern Poverty Law Center, (consulté le )
  8. (en) Anh V. Vu, The Pandemic as Incels see it, (DOI 10.13140/RG.2.2.27697.61288, lire en ligne).
  9. William Costello, Vania Rolon, Andrew G. Thomas et David P. Schmitt, « The Mating Psychology of Incels (Involuntary Celibates): Misfortunes, Misperceptions, and Misrepresentations », Journal of Sex Research,‎ , p. 1–12 (ISSN 1559-8519, PMID 37676789, DOI 10.1080/00224499.2023.2248096, lire en ligne, consulté le ).

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