Jean Gabriel Marchand, né le à L'Albenc dans le Dauphiné et mort le à Saint-Ismier en Isère, est un général de division français de la Révolution et de l’Empire, grand aigle de la Légion d'honneur et comte de l'Empire.
Il exerce tout d'abord son métier d'avocat, avant de devenir capitaine dans l'armée révolutionnaire. Il sert d'abord en Italie sous les ordres d'un certain nombre de généraux, puis participe à la première campagne d'Italie de 1796 à 1797. Marchand devient colonel la même année et remplit différentes fonctions en Italie. En 1799, il combat à la bataille de Novi avec le général Joubert, qui y est tué. Promu général de brigade peu après, il est transféré à l'armée du Rhin en 1800.
En 1805, au début des guerres napoléoniennes, Marchand dirige sa brigade à Haslach-Jungingen et Dürenstein. Il est ensuite nommé général de division dans le corps du maréchal Ney, et prend part à la bataille d'Iéna et au siège de Magdebourg en 1806. À la fin de l'année, avec sa division, il parvient à vaincre 3 000 soldats prussiens, et en 1807 se distingue à Eylau, Guttstadt et Friedland. Napoléon, pour le récompenser, le fait grand aigle de la Légion d'honneur et comte de l'Empire. En 1808 Marchand se rend en Espagne pour participer à la guerre de la péninsule. En l'absence de Ney, il prend le commandement du 6e corps et subit une défaite humiliante à la bataille de Tamames face à l'armée espagnole du duc del Parque. Il fait partie, de 1810 à 1811, de la troisième invasion du Portugal au sein des forces du maréchal Masséna, et se bat à Ciudad Rodrigo, Almeida et Buçaco. Le général se distingue particulièrement au cours de la retraite française, et mène sa division à Fuentes de Oñoro contre les Anglais de Wellington.
L'année suivante il retourne aux côtés de l'Empereur pour être présent lors de la campagne de Russie. La division Marchand est engagée aux batailles de Lützen, Bautzen et Leipzig en 1813. Le général participe ensuite à la campagne de France de 1814, où il défend la frontière des Alpes contre les Autrichiens. Pendant les Cent-Jours, il est chargé par Louis XVIII d'arrêter Napoléon près de Grenoble, mais il ne peut empêcher ses troupes de se rallier à l'ex-empereur. Il est traduit pour cela en conseil de guerre, mais est acquitté. Marchand se retire par la suite à Saint-Ismier, dans l'Isère, où il demeure jusqu'à sa mort. Son nom est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.