Joris-Karl Huysmans

Joris-Karl Huysmans
Joris-Karl Huysmans,
photographie d'André Taponier (1904).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Charles Marie Georges Huysmans
Pseudonyme
A. MeunierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ministère de l'Intérieur (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux
Membre de
Mouvement
Influencé par
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Grand prix des Meilleurs romans du XIXe siècle (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5722, 1, date inconnue)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Joris-Karl Huysmans
Signature
Vue de la sépulture.

Joris-Karl Huysmans [ɥismɑ̃ːs][2], nom de plume de Charles Marie Georges Huysmans, né le à Paris et mort dans la même ville[note 1] le , est un écrivain et critique d'art français.

Défenseur du naturalisme à ses débuts — comme en témoignent ses romans Marthe, Les sœurs Vatard, En ménage et À vau-l'eau — fervent disciple et ami d'Émile Zola, il devient le principal représentant du mouvement décadent avec la publication d'À rebours en 1884. Dans ce roman qui dépeint la retraite loin du monde d'un aristocrate dandy, esthète et misanthrope cherchant à fuir le réel par l'Art et l'artifice et gagné par une profonde neurasthénie, il rompt résolument avec l'esthétique naturaliste et se fait le chantre du pessimisme fin-de-siècle. Il s'illustre également dans le genre du poème en prose, après Baudelaire et Aloysius Bertrand.

Il se rattache désormais au symbolisme et s'intéresse au surnaturel en manifestant son intérêt marqué pour les rêves, notamment au travers de son roman En rade (1886), et se penche sur le satanisme dans Là-bas (1891), avant de se convertir au catholicisme et de mettre ainsi un terme à son admiration passée pour Schopenhauer. Cette conversion se reflétera dans ses grands romans religieux comme En route (1895), La Cathédrale (1898) ou L'Oblat (1903), qui lui permettent d'exprimer sa quête mystique extrêmement intense, sa nostalgie pour le Moyen-Âge et sa grande connaissance de l'art médiéval. Huysmans définit dès Là-Bas un nouveau courant littéraire plus en accord avec ses aspirations et auquel se rattachera désormais son œuvre, le naturalisme spiritualiste.

Son œuvre est imbibée d'un pessimisme fondamental et d'une aversion pour le réel et son époque qu'il cherche à compenser par la passion de l'Art et plus tard par la foi, mettant ainsi souvent en scène un même personnage désabusé, ennuyé, angoissé, cherchant à remédier à ses grises mélancolies et tourmenté parfois par des rêves étranges. Son style, d'une grande originalité, se caractérise avant tout par une débauche d'adjectifs et la recherche de mots rares, des épithètes excentriques sur une syntaxe torturée, ainsi que par une très grande puissance de suggestion.

Il est parallèlement un grand critique d'art, défenseur de la peinture impressionniste, symboliste, contempteur de la peinture académique, mais aussi admirateur des Primitifs et de l'art gothique.

Son influence s'étendra sur le surréalisme au travers d'André Breton qui lui portait une très grande admiration[3].

  1. « ark:/36937/s005afd5ff29f656 », sous le nom HUYSMANS J.K. (consulté le )
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 103.
  3. André Breton, Nadja, pp. 16-18


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