Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activité |
Militaire |
Période d'activité |
À partir de |
Arme | |
---|---|
Grade militaire |
General de división (d) |
Conflits |
First Melillan campaign (en) Guerre du Rif |
Expedient Picasso (d) |
Juan Picasso González (Málaga, 1857 - Madrid, 1935) est un militaire espagnol.
Issu d’une famille d’origine Italienne et grand-oncle du peintre Pablo Picasso, Juan Picasso suivit une formation militaire à l’école d’état-major, puis occupa plusieurs postes militaires en métropole, avant de rejoindre la commission des limites chargée du bornage de la place forte de Melilla, dans le Nord-Est du Maroc, laquelle commission échoua cependant à remplir son mandat. En 1893, il fut versé dans une unité combattante à Melilla, où il réussit à se distinguer quand, après que par imprudence sa garnison se fut retrouvée encerclée par une milice rifaine hostile dans un fort des environs de Melilla, toute communication coupée, il exécuta avec succès l’ordre donné par le général Margallo de partir à cheval, au grand galop, sous le feu ennemi, aviser de la situation l’état-major de Melilla et solliciter des secours.
Après 1915, le reste de sa carrière se passa en métropole, au sein du ministère de la Guerre et, à partir de 1921, parallèlement comme membre du Tribunal militaire suprême. Il officia aussi comme représentant de l’Espagne à la Société des Nations pour les questions militaires. En 1919, il fut pressenti comme ministre de la Guerre, mais déclina l’offre.
Juan Picasso est connu surtout pour avoir été missionné en par son ministre de tutelle de mener une instruction judiciaire sur les manquements et les responsabilités dans la débâcle militaire d’Anoual survenue en juillet- dans le Maroc espagnol. Son copieux dossier d’instruction, fouillé et rigoureux, pointait des défaillances à différents niveaux (absentéisme chez les officiers supérieurs, insubordination chez les subalternes) et de diverse nature (corruption, moral bas, erreurs tactiques, percées téméraires, improvisation, positions éparses mal approvisionnées et mal organisées, etc.) et donna lieu à plusieurs inculpations, mais malgré son retentissement, notamment politique, finit dans les oubliettes après le coup d’État de Primo de Rivera.