Par Kirchenkampf [ˈkɪʁçn̩kampf], pris au sens strict, l’on désigne le conflit qui opposa en Allemagne, entre 1933 et le début de la Deuxième Guerre mondiale en 1939, d’une part les chrétiens protestants allemands appartenant à la Bekennende Kirche (l’« Église confessante », ci-après abrégé en BK), et d’autre part les Deutsche Christen (litt. Chrétiens allemands, ci-après abrégé en DC), mouvement raciste et antisémite orchestré par les nazis, qui visait à créer un « nouveau christianisme » rejetant l'Ancien Testament et les épîtres de l'apôtre Paul. Dans un sens plus large, le terme sert à désigner, de façon plus générale, la période dans l’histoire des églises d’Allemagne correspondant à l’époque nazie ; dans cette dernière acception, le terme de Kirchenkampf englobe :
Le point de vue du national-socialisme sur le christianisme est ainsi résumé par Martin Bormann en 1942 dans un mémorandum confidentiel à des Gauleiter que le pouvoir de l'Église « doit être finalement et absolument détruit », car le nazisme est totalement incompatible avec le christianisme[1].