Dans la tradition japonaise, les dieux (kamis) inspirent l'esprit des hommes par des mots, et en prononçant ces mots inspirés par les kamis, on fait se concrétiser les concepts ; c'est le kototama ou kotodama (言霊 , on trouve les deux transcriptions), que l'on pourrait traduire par « mots-âmes » ou « paroles sacrées ». Ce concept se rapproche des mantras bouddhiques, ou d'autres pratiques de transe. En fait, les cinquante « sons » (syllabes) utilisés en japonais sont considérés comme étant chacun un kami ; le kotodama est le pouvoir spirituel attribué à la langue japonaise.
Outre son usage dans la religion shinto (norito), le concept de kotodama est également utilisé dans certains budo (arts martiaux).