Le Temps de l'innocence[1] | |
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Auteur | Edith Wharton |
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Genre | Roman d'amour psychologique |
Version originale | |
Langue | Anglais |
Titre | The Age of Innocence |
Éditeur | D. Appleton & Company |
Lieu de parution | New York |
Date de parution | 1920 |
Version française | |
Éditeur | Plon-Nourrit et Cie |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1921[2] |
Nombre de pages | 292 |
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Le Temps de l'innocence (titre original : The Age of Innocence) est un roman américain d'Edith Wharton paru en 1920, pour lequel elle a reçu le prix Pulitzer en 1921. Le réalisateur Martin Scorsese l'a adapté à l'écran : le film du même nom est sorti en 1993. Une nouvelle traduction est parue en 2019 sous le titre L'Âge de l'innocence. Elle propose une version exhaustive du roman, sans les coupes opérées dans la traduction précédente, qui datait de 1921. Le choix d'un nouveau titre se justifie par une référence à un tableau du peintre anglais Sir Joshua Reynolds représentant une petite fille de 4 ou 5 ans, qui s'intitule : The Age of Innocence et dont Edith Wharton s'est très vraisemblablement inspiré.
Le Temps de l'innocence commence avec le mariage imminent d'un couple issu de la haute bourgeoisie new-yorkaise avant que l'arrivée d'une femme au parfum de scandale ne menace leur bonheur. Bien que le roman remette en question les préjugés et la morale de la haute société new-yorkaise de 1870, il n'aboutit jamais à une condamnation ouverte de l'institution. En réalité, Edith Wharton considérait son roman comme une version adoucie de son œuvre précédente, Chez les heureux du monde, jugé infiniment plus brutal et cynique. Elle témoigne notamment d'une réelle attention aux charmes des coutumes des classes élevées, mais elle en déplore la superficialité à la fin du roman.
Le roman est particulièrement apprécié pour le portrait précis qu'il dresse de la vie de la haute bourgeoisie de la côte est des États-Unis du XIXe siècle. Ce tableau, associé au drame social dépeint, a valu à Edith Wharton le prix Pulitzer, le premier jamais accordé à une femme. Elle avait 58 ans au moment de la publication du roman. Elle avait vécu dans ce monde et l'avait vu changer considérablement à la fin de la Première Guerre mondiale.
Le titre du roman fait ironiquement allusion aux bonnes manières extérieures de cette société new-yorkaise capable en interne de toutes les machinations.