La liste des souverains de Moldavie va de la première mention jusqu'à l'unification avec la Valachie en 1859. La monarchie étant élective dans les principautés roumaines (comme en Hongrie et Pologne voisines), le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par et parmi les boyards et, pour être nommé, régner et se maintenir, s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, hongroise, polonaise ou ottomane[1].
↑Le candidat au trône devait ensuite "amortir ses investissements" par sa part sur les taxes et impôts, verser en outre le tribut aux Ottomans, payer ses mercenaires et s'enrichir néanmoins. Pour cela, un règne d'un semestre au moins était nécessaire, mais la "concurrence" était rude, certains princes ne parvenaient pas à se maintenir assez longtemps sur le trône, et devaient ré-essayer. Cela explique le "jeu des chaises musicales" sur les trônes, la brièveté de beaucoup de règnes, les règnes interrompus et repris, et parfois les règnes à plusieurs (co-princes). Quant au gouvernement, il était assuré par les ministres et par le Sfat domnesc (conseil des boyards). Selon l'historien Mircea Petrescu-Dîmbovița (Istoria Românilor - « Histoire des Roumains », vol. 1 : Moștenirea timpurilor îndepărtate - « L'héritage des temps anciens », éd. Enciclopedică, Bucarest 2001, 865 p., (ISBN9789734503810) ou (ISBN9734503812)) le souverain des principautés roumaines, états États orthodoxes, n'était pas oint et « sacré » comme les souverains catholiques héréditaires d'Occident et, étant choisi par des hommes, ses pairs, ne régnait pas à vie « au nom et par la volonté » de Dieu, mais était aspergé et « béni » comme les empereurs byzantins pour gouverner durant un temps limité (en moyenne deux ans, à de rares exceptions près) en tant que « servant / esclave » de Dieu (« Рѡбȣ лȣ Дȣмнєѕєȣ »).