La loi de Beaumont est une charte promulguée pour la première fois en 1182 par Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Reims, qui visait à organiser l'affranchissement de la commune de Beaumont-en-Argonne (Bellus mons, à l'époque). La loi libérait la localité de toute servilité envers le seigneur du lieu et autorisait à l'élection de mandataires locaux (magistrat), en échange de redevances.
Le document, écrit primitivement en latin, reprenait les principes de la Willelmine[1] accordée la même année aux Rémois. Elle fut par la suite appliquée pour l'affranchissement de plusieurs villes du nord-est de la France, du sud de la Belgique et du Grand-duché de Luxembourg.
Elle fut abrogée en Belgique en 1775 par l'impératrice Marie-Thérèse, et fut invoquée en France jusqu'à la Révolution en 1789.