Lucie de Lammermoor, version révisée par Donizetti, livret en français d'Alphonse Royer et Gustave Vaëz, , Théâtre de la Renaissance, Paris Les personnages deviennent : Lord Henry Ashton, Lucie, Edgar, Lord Arthur Bucklaw, Raymond, Gilbert (le dernier réunit en soi Alisa et Normanno).
Annonciateur du romantisme italien, cet opéra est le chef-d'œuvre « tragique » de Donizetti, dont le succès ne s'est jamais démenti[2]. Les deux passages les plus connus sont la longue « scène de la folie » où Lucia sombre dans une démence irréversible et le grand sextuor de l'acte II, page maîtresse de l'ouvrage qui préfigure les grands ensembles de Verdi. Notons aussi l'air d'Edgardo (ténor) au dernier acte d'une « funèbre beauté », à l'origine d'une nouvelle forme de belcanto[3],[4],[5].
↑« Au moment de la première, le 12 décembre 1837, chaque morceau est écouté religieusement. On frise ensuite le délire et l’hystérie. Avec Lucia, Donizetti arrive à un moment de perfection, à l’apogée d’un style et le public ne s’y trompe pas : il a su comme personne avant lui produire l’opéra romantique par excellence, l’œuvre dont toutes les facettes font étroitement écho à la sensibilité de l’époque. Pour preuve, c’est une représentation de Lucia que Flaubert décrit dans Madame Bovary et Tolstoï dans Anna Karenine. Lucia va faire le tour du monde et sera jouée, du vivant de l’auteur, jusqu’à la Havane ou Santiago du Chili. Avec ce triomphe il s’impose, enfin, comme le premier compositeur italien : Bellini vient de mourir à Puteaux, Rossini a cessé d’écrire et Verdi ne fait encore qu’apprendre la composition. Il règne sans rival : Lucia a fait de lui le compositeur italien le plus joué de son temps. Il a 40 ans.» Aligre-cappuccino