MIM-104 Patriot

MIM-104 Patriot
MIM-104 Patriot
Une des premières versions du Patriot à Gaziantep déployée après l’incident frontalier entre la Turquie et la Syrie dans le cadre de l’Opération Active Fence de l'OTAN
Présentation
Type de missile Missile sol-air
Constructeur Raytheon
Coût à l'unité 3 300 000 $ (version PAC-3) (1 batterie complète coute environ 1 000 000 000 $)
Déploiement 1984
Caractéristiques
Moteurs Propergol solide pour fusée
Masse au lancement 900 kg (version PAC-2)
320 kg (version PAC-3)
Longueur 5,31 m
Diamètre 255 mm (version PAC-3)
Vitesse Mach 2.8 à 4.1
Portée 40 km, jusqu'à 160 km suivant les versions
Altitude de croisière Supérieure à 24 400 m (80 000 pieds)
Charge utile 91 kg
Guidage Autodirecteur semi-actif ou actif,
Détonation Explosif à fragmentations
Plateforme de lancement Véhicule mobile

Le Patriot MIM-104 est un système de missiles sol-air à moyenne portée construit par la firme Raytheon (États-Unis), utilisé par la United States Army et plusieurs pays de l'OTAN et d'Asie.

Il a remplacé le MIM-14 Nike-Hercules dans la défense antiaérienne de haute et moyenne altitudes dans l'arsenal de l'armée des États-Unis et a complété le système Hawk. Ce dernier est un système de défense antiaérien tactique mobile contre les cibles évoluant à basse altitude retiré du service en 2002[1].

De plus, le Patriot assure le rôle de plateforme antimissile balistique (ABM, anti-ballistic missile) dans l'armée des États-Unis, ce qui est aujourd'hui sa mission principale. L'arme est ainsi devenue bien connue dans ce domaine de lutte à partir de son utilisation dans la guerre du Golfe.

Le Patriot combine un système avancé de missile d'interception antiaérienne et l'un des radars les plus performants du monde (en ce qui concerne la poursuite des cibles). Le Patriot est le premier système d'arme antiaérienne à avoir engagé avec succès un missile balistique tactique en combat, et également le premier à avoir fourni une protection antimissile tactique en opération[2].

Le système SAM et le radar du Patriot ont été développés par l'armée des États-Unis à l'arsenal de Redstone à Huntsville, Alabama, qui avait précédemment conçu les systèmes antimissiles Spartan et Safeguard. Un ancien nom de code du Patriot était « SAM-D ».

Le missile est produit dans une usine de Camden (Arkansas)[3], il peut être conservé environ 40 ans. COMLOG, une coentreprise à 50/50 entre LFK GmbH (depuis 2011 MBDA Deutschland) et Raytheon fondée en 1987 à Schrobenhausen, en Bavière, s'occupe des maintenance et modernisation des missiles en Europe. Jusqu'aux années 1990, des moteurs sont fabriqués en Allemagne[4], plus de 5 000 missiles PAC-2 et sous-variantes sont fabriqués sur ce site à partir de juin 1990. Le 3 janvier 2024, l'Agence OTAN de soutien et d'acquisition attribue la production d'un millier de missiles Patriot PAC-2 GEM-T à COMLOG qui doit augmenter sa capacité de production[5].

Le Patriot est, avec le THAAD et le RIM-161 SM-3 de l'US Navy, l'un des seuls systèmes tactiques opérationnels pour la défense antimissile balistique des États-Unis dans les années 2010. Le dernier Patriot PAC-3 est considéré comme performant. Toutefois, l'efficacité en combat des versions antérieures a été controversée.

Il est déployé en Turquie pour protéger le territoire turc à la suite de l’incident frontalier entre la Turquie et la Syrie dans le cadre de l’opération Active Fence.

Patriot est l'abréviation, par rétro-acronyme, de « Phased Array Tracking Radar to Intercept On Target » (soit « Poursuite à antenne active pour l'interception de cibles » en français).

  1. « Nike Hercules », sur encyclopedie-des-armes.com (consulté le ).
  2. (en) « Patriot PAC-3 », sur military.com (consulté le ).
  3. (en) « Camden Operations is a Lockheed Martin center of excellence for Precision Fires and ground vehicle production. », sur lockheedmartin.com (consulté le ).
  4. « Raytheon Technologies und MBDA wollen gemeinsam Patriot-Flugkörper in Deutschland bauen », sur esut.de,
  5. « Giga-contrat pour MBDA et Raytheon : jusqu'à 1000 missiles Patriot à produire en Allemagne », Air et Cosmos,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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