Match d'improvisation

Coupe du monde 'improvisation - 2015 - Paris

Le concept du match d'improvisation théâtrale fut créé un jour d'automne 1976. Ce jour-là, Robert Gravel accompagné de sa compagne, Anne-Marie Laprade, et de Yvon Leduc se rendaient chez Pierre Martineau. Robert était en tabarnak et évoquait, auprès de Pierre, les 12000 spectateurs du match de hockey de la veille. Robert comparait ce nombre de spectateurs aux 15 personnes présentes lors de leur dernier spectacle d'improvisation avec le Théâtre Expérimental de Montréal. Ce jour-là, Robert Gravel évoqua la création d'un concept pour le théâtre qui se calquerait sur le décorum des matchs de hockey. Ensemble, ils créèrent le concept des matchs d'improvisation théâtrale[1].

Le match d'improvisation a été joué pour la première fois le à Montréal, Québec sous la gouvernance du Théâtre Expérimental de Montréal, par Robert Gravel, Yvon Leduc[2], Anne-Marie Laprade et Pierre Martineau. Ils souhaitaient expérimenter de nouvelles formes de théâtres et d'approches du public[3]. Afin de casser l'élitisme du théâtre, ils ont eu l’idée d’utiliser la forme du sport, en parodiant le populaire hockey sur glace (décorum et règles).

Dans cette aventure, Robert Gravel embarque plusieurs comédiens et amis : Anne-Marie Laprade, Yvan Ponton, qui créera le rôle de l'arbitre, Pierre Martineau qui deviendra le premier maître de cérémonie, ainsi que des premiers comédiens qui se lancèrent dans l'aventure[4].

Le concept a été déposé par Gravel (non pas Robert, mais par son frère) et Yvon Leduc sous le nom de « match d'improvisation », et des championnats du monde d'improvisation furent même introduits[5].

À l'origine, cet aspect compétitif a été décrié par les comédiens : d'une part, il attaquait la création classique ; d'autre part, il révélait la compétition qui existe réellement dans le monde du théâtre. Mais cette notion de conflit, source de danger pour les improvisateurs, intéresse le public et bouscule l'improvisation, poussant à la créativité et à la spontanéité.

Ce concept s'est développé avec beaucoup de succès d'abord au Québec, puis dans le monde francophone essentiellement. Il existe toutefois des ligues d'improvisation partout dans le monde dans différentes langues, que ce soit en anglais aux États-Unis ou en espagnol en Argentine et en Espagne.

  1. Pierre Martineau et Stéphane Volle, 30 ans de matchs d'impro ou Pour en finir avec le rôti coupé aux deux bouts: entretiens, Éd. du Halage, (ISBN 978-2-9536028-0-7)
  2. Josette Feral, « LNI: Ligue Nationale d'Improvisation (Canada) », The Drama Review: TDR, vol. 27, no 1,‎ , p. 97 (ISSN 0012-5962, DOI 10.2307/1145479, lire en ligne, consulté le )
  3. La merveilleuse épopée des Matchs d'Impro, Elise Ghienne
  4. PLANTE Raymond, Robert Gravel, les pistes du cheval indompté, Montréal, Les 400 coups, , 303 p. (ISBN 2-89540-207-8), p. 143
  5. Voir le site matchimpro.info

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